Yvon Lambert, Jules Béland et Claude Côté accèdent au Panthéon des sports

Par Gerard Martin
Yvon Lambert, Jules Béland et Claude Côté accèdent au Panthéon des sports
Claude Côté et Jules Béland n'ont pu s'empêcher de toucher les bagues de la coupe Stanley d'Yvon Lambert

Trois grands athlètes de chez nous, les Yvon Lambert, Jules Béland et Claude Côté, seront officiellement intronisés au Panthéon des sports de Drummondville, le vendredi 13 août prochain, où ils iront joindre six des leurs à avoir déjà mérité pareil honneur.

Tous les trois étaient d’ailleurs présents, ce mardi avant-midi 29 juin, à l’Hôtel et Suites Le Dauphin, alors que le responsable de ce volet des Grands du Sport à Drummondville, Louis Bonneau, a fait l’annonce de leur sélection en présence de la majorité des premiers récipiendaires et d’une belle brochette de nos Grands du Sport.

 

Comme l’a indiqué Louis Bonneau, il s’agira donc de la 3e cuvée consécutive de ce volet créé en 2008 dans le but de rendre hommage à nos sportifs d’élite drummondvillois.

 

L’ex-numéro 11 du Canadien de Montréal ne sera pas le seul de sa discipline puisqu’il ira prendre place aux côtés des Marcel Dionne, Bruce Cline, Gordon Haworth, Raymond Fortin et Robert «Bob» Pépin, tous issus du milieu du hockey.

 

L’autre «panthéonien» déjà sacré, Ben Leclerc, qui a fait sa marque en boxe, va dorénavant se sentir moins à part avec l’arrivée du cycliste Jules Béland et du joueur de baseball Claude Côté.

 

Bien sûr, il y a tout lieu de croire que les neuf membres de ce Panthéon auront de la compagnie dans les années à venir car, au dire du porte-parole des Grands du Sport, c’est à partir d’une longue liste d’athlètes jugés admissibles selon les critères établis qu’un comité de fins connaisseurs a arrêté son choix sur ces trois personnalités.

 

Celles-ci, précisons-le tout de suite, seront intronisées le 13 août, à l’Hôtel et Suites Le Dauphin, lors d’un «5 à 7».

 

D’ailleurs, ceux et celles qui désirent participer à cette cérémonie d’intronisation, peuvent déjà réserver leur billet offert au coût de 20 $, incluant le buffet, en communiquant avec Louis Bonneau au 819 478-2951 (lsbonneau@cgocable.ca) ou Jean-Luc Bessette au 819 477-2761.

Les personnalités

Yvon Lambert, bien sûr, est des trois personnalités retenues par le comité de sélection celle qui a besoin le moins de présentation.

Ce que les plus jeunes ignorent peut-être toutefois, c’est que ce natif de Saint-Germain-de-Grantham a fait ses débuts au hockey organisé à l’âge de 16 ans seulement et qu’il a dû travailler très fort pour parvenir à la LNH, notamment au niveau de l’amélioration de son coup de patin.

 

Durant son parcours, Yvon a eu la chance de jouer dans les rangs du Midget AA de Drummondville en compagnie de Marcel Dionne, qu’il va donc retrouver au Panthéon.

 

Il a aussi évolué pour les Rangers de Drummondville avant d’être repêché par Détroit qui, après des séjours dans la East Cote et la Ligue américaine, l’a échangé à l’organisation du Canadien.

 

Après un passage avec les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, Yvon Lambert a entrepris une belle carrière de 8 ans avec le CH qu’il a clôturée avec 206 buts et 273 aides en saison régulière, sans oublier ses filets historiques durant les séries.

 

Ce membre à venir du Panthéon des sports à Drummondville peut se glorifier d’avoir à son actif 4 bagues de la Coupe Stanley.

 

Commentant cet honneur que lui font les Grands du Sport, Yvon Lambert, qui n’en est pas à une première récompense, y est allé de ce commentaire. «J’ai toujours été fier de mes racines et je n’ai jamais eu peur de dire que je viens de Saint-Germain-de-Grantham. J’y ai grandi et j’ai plein d’attaches et de souvenirs de la région de Drummondville. L’honneur est d’autant plus grand que j’y rejoins des idoles de jeunesse comme Robert Pépin, Bruce Cline et Raymond Fortin, pour nommer que ceux-là», a résumé le colosse.

 

Quant à Jules Béland, c’est en cyclisme que cet athlète fort doué a fait sa marque à une époque où cette discipline ne bénéficiait pas de la même structure organisationnelle, soit du milieu des années 1960 jusqu’au début de 1970.

 

D’ailleurs, c’est à l’âge de 23 ans seulement que le Drummondvillois a mis un terme à une carrière déjà pleine de titres pour choisir la sécurité via un emploi à la brasserie Molson qu’il occupe toujours d’ailleurs.

 

Au cours de sa brève mais fertile carrière en cyclisme, ce disciple du regretté Laurent Chabot a participé à différents championnats tant au pays, qu’aux États-Unis, au Mexique et même en Europe où il a reçu des offres de la part d’équipes établies qu’il a déclinées.

 

En 1967, Jules Béland a eu le bonheur de participer aux Jeux Panaméricains, un prélude à sa participation aux Jeux Olympiques d’été à Mexico l’année suivante.

 

Intronisé au Temple de la renommée du Cyclisme québécois en 1997, il revendique plusieurs titres et un palmarès impressionnant.

 

Il a même excellé dans d’autres disciplines dont le karaté, le judo, sans oublier le ski de fond, ce qui l’a amené à participer en 1989 au championnat du monde des maîtres.

 

Finalement, le dernier et non le moindre, Claude Côté fera sa rentrée au Panthéon drummondvillois pour ses exploits sur un terrain de baseball, même si de son propre aveu, il a pratiqué à peu près toutes les disciplines sportives, à l’exception de la lutte, comme il le dira en ricanant. À 72 ans, il est d’ailleurs encore très actif au golf et au tennis, sans compter que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour cette force de la nature dans son travail de courtier d’assurance agréé.

 

C’est en 1954, à l’âge de 17 ans, que les Drummondvillois ont commencé à entendre parler de cet athlète qui a gradué avec les Royaux Sr à une époque où le baseball était d’un calibre relevé.

 

Le puissant cogneur y a joué durant 12 ans, puis a poursuivi par la suite comme gérant ou administrateur avec la complicité d’hommes de baseball comme Fred Bourbeau et John Noce, pour ne nommer que ceux-là.

 

Claude se plaît encore à se rappeler le championnat remporté par les Royaux, de la Ligue provinciale des Cantons de l’Est, en 1964, sous les ordres de Joe Capistran.

 

Ce boute-en-train peut d’ailleurs raconter plein d’anecdotes sur les divers exploits auxquels il a été mêlé et est reconnu pour être un organisateur hors-pair.

 

Les gens du Panthéon des sports de Drummondville ne risquent pas de s’ennuyer avec un tel raconteur, d’autant plus qu’outre les stades de baseball, les parcours de golf, les glaces de curling, les aires de racquetball et les terrains de tennis n’ont plus de secret pour ce vétéran connu comme Barrabas.

 

Il va sans dire que l’intronisation à venir de ces trois autres athlètes d’élite constituera un autre beau moment pour l’organisation des Grands du sport.

 

Selon Louis Bonneau, la cerise sur le sundae serait maintenant de trouver un endroit permettant d’exposer en permanence des objets et souvenirs commémorant leurs exploits, soit un temple de la renommée tout drummondvillois.

 

Se faisant le porte-parole de ces athlètes, Claude Côté a d’ailleurs lancé un appel à l’administration municipale et en particulier à la mairesse de Drummondville pour que l’on apporte le coup de pouce nécessaire à ce projet espéré depuis plusieurs années.

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