Une capsule vidéo réalisée avec le concours d’une vingtaine de jeunes en CPF de Jean-Raimbault

Par Gerard Martin
Une capsule vidéo réalisée avec le concours d’une vingtaine de jeunes en CPF de Jean-Raimbault
C'est le jeudi 10 juin

Soutien Jeunesse a maintenant dans son coffre un outil susceptible de sensibiliser les jeunes, particulièrement ceux de 7 à 12 ans ainsi que leurs parents, au phénomène de la cyber-intimidation.

Il s’agit en fait d’une capsule vidéo d’une durée d’à peine cinq minutes cinquante qui est l’aboutissement de plusieurs mois d’efforts et de collaboration entre l’organisme drummondvillois et ses partenaires dont, au premier chef, quelque 25 jeunes du secteur CPF de l’école Jean-Raimbault qui ont mis à contribution leur créativité, parfois leur vécu, à la matérialisation de ce projet.

 

C’est incidemment à la cafétéria de l’école Jean-Raimbault que l’on a procédé, le jeudi 10 juin, au lancement de cette capsule préventive qui sera dorénavant utilisée par Soutien Jeunesse comme matériel pédagogique lors de ses ateliers de prévention.

 

Lise Bélanger, responsable de Soutien Jeunesse Drummondville, se dit d’autant plus heureuse de compter sur cet outil unique que l’organisme s’est buté à des portes closes lorsque l’on a tenté de faire appel à du matériel existant en matière de prévention à la cyber-intimidation.

 

L’organisme, dont la mission est d’assurer une forme de mentorat auprès de la jeunesse, n’aura jamais été aussi bien servi qu’en réalisant cet outil qui pourra à la rigueur jouer une fonction de mentorat virtuel.

Belle complicité

Outre les jeunes du CPF, des élèves en arrimage en l’occurrence, et l’enseignante Dominique Lemieux, Mme Bélanger et les gens de Soutien Jeunesse ont pu compter sur le support d’étudiants en techniques policières du Collège Ellis tout au cours des nombreuses rencontres préparatoires pour un meilleur encadrement.

On a également reçu un bon coup de pouce de l’équipe des pères Montfortains pour le tournage du vidéo qui s’est fait tant à l’extérieur qu’à l’intérieur pour respecter le jumelage des deux scénarios proposés par les jeunes participants. À cet égard, Lise Bélanger n’a que des éloges à formuler à l’endroit de ces élèves en arrimage qui ont démontré, tant lors de l’élaboration du projet qu’au moment de sa réalisation, qu’ils sont capables de belles choses lorsque l’on sait utiliser leurs talents à bon escient et leur faire confiance.

 

Selon Mme Bélanger, plusieurs parents ont été émus de constater les fruits de ce travail lors du lancement de la capsule préventive.

 

Une grande partie du mérite revient également à Réjean-Luc Gagnon, qui a agi comme metteur en scène et concepteur des décors. «Pour une première expérience avec les jeunes, j’ai découvert chez eux la spontanéité, un désir d’apprendre. Durant huit mois, ils ont été là, fidèles, déterminés, vraiment à la hauteur de mes attentes», a témoigné M. Gagnon tout en reconnaissant que cette expérience avec Soutien Jeunesse lui a permis de faire connaissance avec une forme de violence dont il était moins familier.

 

Quant aux jeunes du secteur CPF, au dire de leur enseignante, Dominique Lemieux, ils ont appris durant toutes ces semaines à être constants et rigoureux. «Plusieurs élèves se sont surpassés. Nous avons même découvert des talents très impressionnants, tant au niveau des comédiens que du côté technique», a avoué Mme Lemieux en ne cachant pas sa fierté devant le travail accompli.

 

D’ailleurs, ce sentiment de réussite, il est ressenti par les participants comme Éliane qui a avoué avoir trouvé ça amusant de travailler sur un projet qu’elle n’aurait jamais pensé réussir avec tant de sérieux.

 

Même chose pour Kim: «Je me suis sentie moins gênée d’être avec les CPF et j’ai aimé ça. Si c’était à refaire, je recommencerais à nouveau», a-t-elle confessé.

 

Quant à Jeremy, il affirme qu’il a aimé faire ce projet avec la gang et que cela lui a permis d’apprendre beaucoup de choses.

L’intimidation sans barrières

Pour en revenir à cette capsule vidéo, elle veut donc répondre à une réalité bien d’aujourd’hui, celle de la cyber-intimidation qui arrive au moment où la messagerie électronique est devenue pour plusieurs la première source de communication, bien devant le téléphone.

Lorsqu’ils ouvrent leur ordinateur pour prendre connaissance des messages ou pour clavarder, certains jeunes y rencontrent parfois le prolongement de l’exclusion, du rejet, de la sensation d’être différent, de ne pas faire partie de la gang. «Cette capsule préventive veut aider les jeunes à prendre conscience des facteurs qui peuvent mener au harcèlement, à l’intimidation sur le Web pour les inviter à trouver, à l’aide d’exercices des moyens de les anticiper. Elle vise également à les aider à développer leur aptitude à résoudre des situations malveillantes sur le Net et dans la vie réelle», a fait part Lise Bélanger pour mieux faire comprendre le pourquoi de cet outil.

 

La capsule permettra d’informer les jeunes sur les lois qui se rattachent à l’utilisation de la messagerie électronique comme, par exemple, le fait de communiquer de façon répétée avec quelqu’un de manière à lui faire craindre pour sa sécurité ou celle de ses proches constituait un acte criminel.

 

Elle leur rappelle qu’il est également criminel de publier un libelle, qui insulte quelqu’un ou peut nuire à sa réputation en l’exposant à la haine, au mépris ou au ridicule.

 

Le nouvel outil sera donc fort utile aux intervenants de Soutien Jeunesse lorsqu’ils se rendront dans les écoles pour y offrir une série de cinq ateliers du programme de prévention sur le Web appelé Un clic, un ami…tout en sécurité.

 

On y développe alors avec les jeunes des thèmes comme la cyber-intimidation, la cyber-dépendance, le bla-bla sur le Net, la cyber-criminalité et comment rendre une page web sécuritaire. «Naviguer, utiliser la messagerie instantanée, le blogue, la webcam, les jeux en ligne, c’est comme toute chose, ça s’apprend. Et selon moi, il est préférable de le faire entre 7 et 12 ans, lorsque les jeunes acquièrent leur autonomie sur Internet», plaide la porte-parole de l’organisme drummondvillois. À cet égard, cette toute nouvelle capsule vidéo se veut un outil de prévention fort précieux dans l’arsenal de Soutien Jeunesse.

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