Vidange systématique des fosses septiques : Drummondville affiche un taux de participation de 99 %

Vidange systématique des fosses septiques : Drummondville affiche un taux de participation de 99 %
Depuis leur récent encadrement

L’appel d’offres en commun qui lie 14 municipalités à l’entrepreneur Vacuum DL pour la vidange systématique des fosses septiques se terminera à l’automne 2010. Considérant ce délai, la MRC de Drummond demande à toutes les municipalités du territoire de dresser un bilan de leur expérience qui se révèle vraisemblablement concluante.

Chaque municipalité doit remplir un questionnaire et le retourner d’ici le 28 mars prochain. Pour sa part, le maire de Saint-Eugène, Gilles Watier, a déjà envoyé ses commentaires qui sont, malgré quelques ajustements, plutôt positifs. Rien à voir avec l’opposition qu’avaient jadis manifestée bon nombre de citoyens, qu’il qualifie de «folie furieuse».

La MRC compte donc documenter le dossier. «Les statistiques qu’on recherche avant tout, c’est de savoir combien il y a de fosses dans chacune des municipalités sur le territoire de la MRC de Drummond», indique Lucien Lampron, directeur adjoint de la MRC de Drummond.

Une fois qu’il aura pris connaissance des résultats de l’opération, le comité de gestion des matières résiduelles émettra ses recommandations, à savoir s’il y a lieu de retourner en appel d’offres en commun ou de procéder autrement. «Il y a des municipalités qui estiment que le libre choix de l’entrepreneur est aussi une bonne façon de fonctionner», rapporte-t-il.

Quel que soit le moyen privilégié, les municipalités ont l’obligation de faire respecter le règlement provincial sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées Q-2.,r.8.

Plus de 9 sur 10 ont répondu à l’appel

Après avoir sondé près des trois quarts des municipalités de Drummond, L’Express évalue qu’environ 94 % des résidences, en moyenne, auraient fait vidanger leur fosse depuis que le conseil des maires s’est mobilisé pour encadrer l’application de ce règlement. Drummondville affiche une participation de 99 %, c’est-à-dire la meilleure de la MRC. Les vidanges ont été effectuées chez 3520 des 3562 résidences drummondvilloises qui ne sont pas desservies par le réseau d’égout. Et quoi de mieux qu’un rappel. C’est le cas notamment de Wickham qui a réussi à récupérer une vingtaine de résidences après les avoir relancées au moyen d’une lettre. Le taux de participation dans certaines localités peut avoir été influencé par la présence de résidences secondaires. Par exemple, sur les 996 résidences luciennoises, 260 sont des chalets, qui doivent être vidangés aux quatre ans au lieu de deux. Mais dans l’ensemble, le taux de réponse s’avère très élevé. Et si l’on se fie aux demandes croissantes de permis pour faire installer une fosse septique, la population tendrait à se conformer massivement. La directrice générale de Sainte-Brigitte-des-Saults, Nicole Comtois, constate que les gens semblent plus conscients des dangers reliés à l’environnement. La directrice générale de L’Avenir, Martine Bernier, parle même, avec humour, du «festival» des permis. De plus, celle-ci a remarqué qu’une des conditions que posent les institutions financières pour accorder un prêt en vue d’acheter une nouvelle résidence exige la conformité de la fosse septique. Il s’agirait d’une autre mesure incitative qui profite bien sûr à la qualité de l’environnement.

Les inspecteurs mènent leur enquête

Quant au quelque 6 % qui, depuis les récentes mesures, n’auraient pas encore fait vidanger, M. Lampron prévient qu’il ne faut pas systématiquement conclure à l’absence de fosses.

«C’est peut-être des gens qui ne voulaient pas collaborer», lance-t-il. Il peut aussi être question de chalets. Mais en cas de refus de coopérer, les municipalités sont chargées d’effectuer les vérifications.

Par exemple, l’inspecteur Gilles Parenteau de Notre-Dame-du-Bon-Conseil (paroisse) fait état de scénarios multiples. Certaines propriétés avaient omis d’enlever le couvercle de la fosse. D’autres résidences étaient dotées d’une fosse, mais pas d’un champ d’épuration alors que quelques-unes n’avaient ni l’une ni l’autre. En d’autres occasions, les fosses sont existantes, mais non-conformes. Bref, quand les problèmes persistent, les dossiers peuvent être traduits en justice. «Éventuellement, on s’attend à ce que toutes les résidences soient branchées sur une fosse septique conforme», indique finalement M. Lampron.

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