Une soirée en amoureux a tourné au vinaigre pour un couple drummondvillois. Alors qu’ils avaient loué une chambre dans un motel, l’homme et la femme ont été espionnés par un voyeur alors qu’ils faisaient l’amour.
La dame et son conjoint ont été abasourdis par ce qui s’est passé le 9 février dernier dans une suite du Motel Drummond. Ils avaient réservé ce soir-là en vue de la Saint-Valentin et de l’anniversaire de la femme. «Quand on est de la place et qu’on se loue une chambre d’hôtel, ce n’est pas pour regarder les quatre murs», a-t-elle indiqué d’emblée.
Mais au moment où ils allaient atteindre le 7e ciel, ils ont entendu le bruit d’un grincement de porte. Intrigué, le conjoint de la Drummondvilloise approché du mur, où il a aperçu une porte dérobée cachée derrière une plante. Derrière, il a entendu des bruits de pas. «Il est revenu dans le lit. Je me suis levée à mon tour et j’ai aperçu un petit trou. Il devait y avoir une serrure avant à cet endroit. Je me suis penchée pour regarder et j’ai vu un homme qui était en train de se masturber. Je n’en croyais pas mes yeux», a-t-elle raconté.
En moins de deux, la femme a contacté la réception pour informer la direction de l’établissement qu’un voyeur se trouvait dans la chambre voisine. «On ne sait pas combien de temps on a été observés, mais c’est très désagréable. On a demandé à être remboursés, mais ça nous a été refusé», a-t-elle commenté.
Le propriétaire du Motel Drummond, Alain Lamothe, était à la réception ce soir-là. C’est lui qui a reçu l’appel des victimes. «Ça fait 35 ans que je suis dans ce domaine-là, et c’est la première fois que j’avais un appel de même. J’ai pris le temps de les écouter et j’ai rendu une petite visite au monsieur. Il essayait évidemment de se défendre», a-t-il raconté.
Selon M. Lamothe, le voyeur aurait espionné ses voisins par une fissure qui s’est révélée lors de l’incendie du 28 novembre dernier. Pour lui et son équipe, il s’agit d’une autre tuile dont ils se seraient bien passés. Chose certaine, la fissure a été réparée, de sorte que plus rien n’y paraît. «On n’a même pas une faute dans ça. Il (le voyeur) avait forcé une ancienne porte communicante. On ne peut pas savoir ce que nos clients font dans leur chambre. Ce n’est pas un habitué. D’après notre registre, il résiderait dans la région de Mirabel. C’était la première fois que je le voyais. Il a quitté le motel durant la nuit. C’est officiel qu’il est sur la liste noire», a-t-il affirmé.
Une fois revenu chez lui, le couple a pris soin de déposer une plainte à la Sûreté du Québec. Une enquête a été instituée, mais aucune accusation ne sera portée contre l’individu. «Le procureur de la Couronne n’a pas cru bon de déposer des accusations. C’était plus immoral que criminel. Ça aurait été différent si l’incident s’était produit dans un lieu public», a expliqué le lieutenant Claude Saint-Pierre, responsable des enquêtes au poste de la MRC de Drummond.