Un système de silencieux novateur au champ de tir de Durham-Sud

Un système de silencieux novateur au champ de tir de Durham-Sud

Même si le champ de tir de Durham-Sud a été créé il y a près de 20 ans, il a de nouveau fait l’objet d’une inauguration officielle, samedi dernier. Les responsables du site, qui était fermé depuis novembre 2005 en raison du bruit, ont dû réussir un tour de force afin d’être autorisés à reprendre leurs activités.

Au cours des 18 derniers mois, l’Association sportive de protection du poisson et du gibier de Durham-Sud a eu l’occasion de prouver à quel point elle tenait à son champ de tir du chemin Mooney. Ce dernier serait le seul ouvert au Centre-du-Québec.

Pour obtenir un nouveau certificat d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, ses responsables devaient prouver que le bruit environnant des tirs n’excédait pas 45 décibels. À cet effet, quatre longs tuyaux ont été aménagés, un système de silencieux qui serait unique au Québec. «Un de nos membres avait vu un concept semblable en Suisse», a transmis le président, Rosaire Côté.

Isolés par une laine acoustique à l’intérieur, à laquelle s’ajoute une membrane feutrée et de la broche, ces tuyaux ont été créés par des membres, moyennant un investissement de 6000 $. «Ça a réellement été de l’ouvrage de repartir ça», a commenté M. Côté, faisant notamment allusion aux poursuites juridiques auxquelles ils ont eu à faire face en raison d’anciennes plaintes de voisins qui, depuis, ont déménagé dans une autre région.

Présent à l’inauguration, le maire de Durham-Sud, Michel Noël, a quant à lui souligné que, pendant toute cette bataille qui mettait en péril le champ de tir, personne n’a baissé les bras. «Je n’étais pas convaincu des démarches poursuivies pour demander la fermeture», a-t-il soutenu.

Pour sa part, le député de Johnson à l’Assemblée nationale, Éric Charbonneau, s’est dit d’avis qu’il était important de compter un endroit sécuritaire pour que les amateurs de chasse puissent pratiquer. «Ce n’est pas les armes à feu le problème, mais le contrôle et l’application», a-t-il indiqué.

D’ailleurs, M. Côté informe que les armes à autorisation restreinte ainsi que les armes de poing ne sont pas autorisées sur le site. Pour les adeptes, cette pratique n’est ni plus ni moins qu’une question de passion. «C’est un endroit tranquille, dans la nature. On n’est pas trop de membres», a commenté Jacques Dalpé, qui fait partie des gens satisfaits de bénéficier du champ de tir. Il faut dire que ce dernier s’était empêché de tester ses armes avant la saison de chasse, l’an dernier, faute d’endroit sécuritaire.

Quant au nouveau système du champ de tir, les tuyaux rendront-ils la tâche plus difficile aux tireurs? «Il suffit de faire le vide pour être bien concentré. On va s’adapter», a commenté un autre membre, Robin Desmarais, qui admet, comme d’autres, avoir déboursé de sa poche pour permettre la réouverture du site.

Autre point positif : les nouveaux résidants ayant emménagé au sein de la demeure des anciens plaignants ont assisté dernièrement à l’assemblée générale annuelle de l’Association et sont partis rassurés. «Ils étaient un petit groupe à être inquiets, mais ils ont semblé satisfaits de voir nos nouvelles installations. Ils veulent collaborer», a finalement expliqué M. Desmarais.

Partager cet article