Pour faciliter la vie des Colombiens… à Drummondville

Pour faciliter la vie des Colombiens… à Drummondville
En septembre

Plus de 1000 Colombiens sont maintenant installés à Drummondville. Des ressources leur viennent en aide, mais des immigrants, qui ont eu à traverser ce parcours parfois éprouvant qu’est l’intégration, les ont jugées parfois insuffisantes. C’est pourquoi ils fondent aujourd’hui une nouvelle association.

Il y a huit ans, German Gonzalez et Olga Marin ont immigré à Drummondville. Cinq ans plus tard, ce fut au tour de Rodolfo Silva.

Tous les trois ont eu à faire leur place dans la communauté drummondvilloise, sans bénéficier de toute l’aide et des échanges interculturels dont ils auraient souhaités.

Car aujourd’hui encore, les relations sont étroites avec les Drummondvillois «de souche». «Au travail ou aux études, ça va très bien, mais dans la vie personnelle, on n’a pas beaucoup de relations avec les gens d’ici», a déploré Mme Marin. Ils ont donc décidé de fonder L’Association Québec-Colombie pour l’intégration à Drummondville.

Noir sur blanc, les objectifs visés par cette nouvelle organisation sans but lucratif est de devenir un élément d’intégration et de rapprochement interculturel entre l’ensemble des habitants de Drummondville et la communauté colombienne, en travaillant avec tous les organismes qui oeuvrent auprès des Colombiens.

L’Association veut favoriser la connaissance, au sein de la communauté colombienne, des valeurs communes du Québec, ainsi que des droits, obligations et normes sociales qui favorisent la convivialité.

Enfin, elle compte promouvoir l’établissement de la communauté colombienne dans la MRC de Drummond pour chercher à stabiliser la migration colombienne. «Plusieurs Colombiens s’établissent à Drummondville, mais partent pour l’Alberta. C’est dommage parce que le gouvernement d’ici a investi en eux», a noté M. Silva.

Cet organisme, qui sera géré par projet, compte recevoir éventuellement de l’aide gouvernementale et, bien sûr, celle des organismes d’ici.

Le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles percevrait d’ailleurs très bien l’implantation de cette ressource.

Ingénieur industriel de formation, M. Silva admet ne pas l’avoir eu facile depuis qu’il est arrivé ici, tout comme M. Gonzalez, un diplômé en administration, qui a finalement démarré son propre commerce : le Marché latin, au 252 de la rue Saint-Jean.

C’est d’ailleurs à cette adresse que se tiennent, jusqu’à maintenant, les activités de l’Association. «On s’est très bien adapté, mais on est jamais tout à fait intégré», a laissé tomber Mme Marin.

Mais essentiellement, c’est toute une quête d’informations qu’ils ont dû traverser, se questionnant sur la retraite, l’impôt, l’assurance maladie, les services du CLSC, l’allocation familiale, les REER, etc. Voilà donc autant de sujets que l’Association compte mieux expliquer aux Colombiens de Drummondville.

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