Manitou Drummond va de l’avant

Manitou Drummond va de l’avant
Le magasin de Manitou Drummond regorge de trouvailles et de trésors. L’organisme pourra poursuivre ses activités sociales et environnementales notamment grâce au soutien de 10 000 $ de la Caisse Desjardins de Drummondville. Son président

Faire beaucoup pour l’environnement avec peu de moyens. Voilà ce que s’efforce de faire depuis près de dix ans l’équipe de Manitou Drummond, un organisme unique en son genre dans la région. Mais voilà qu’encore plus pourra être fait en terme de valorisation des matières résiduelles grâce à une contribution financière de 10 000 $ de la Caisse Desjardins de Drummondville, emboîtant ainsi le pas de la MRC de Drummond et du Fonds d’économie sociale.

C’est le président du conseil d’administration de la Caisse, André Jean, qui a confirmé l’octroi, lundi matin, dans les bureaux de la 12e avenue de l’organisme.

Pour lui, il ne fait pas de doute que la mission de Manitou Drummond rejoint des valeurs de la coopérative financière, comme la solidarité, le partage et le don de soi. «Ce qui distingue notre institution financière des autres, outre ses ristournes, c’est son engagement, son implication dans le milieu. L’annonce de ce matin (lundi) en est une preuve manifeste. Chaque fois qu’on entend des demandes de ce genre-là, ça vient nous chercher», a-t-il lancé, saluant au passage le travail colossal des administrateurs et du personnel de l’organisme.

Rappelons qu’il y a quelques mois à peine, Manitou Drummond était branché à un «respirateur artificiel». Ses dépenses, même minimes, dépassaient ses maigres revenus, issus principalement de la vente de meubles, d’appareils électriques, d’électroménagers et de matériel informatique usagés.

Pourtant, l’organisme a démontré sa nécessité à plus d’une reprise, étant le seul à évoluer dans ce créneau au sein de la MRC de Drummond. En conférence de presse, son président, André Deslauriers, a rappelé que depuis 2003, 171 000 livres de marchandises ont été détournées du site d’enfouissement. Au cours des quatre dernières années, plus de 8000 produits ont été vendus à prix modique à des gens dans le besoin. «Comme nous ne pouvons compter sur de l’aide gouvernementale, notre plan d’affaires disait clairement qu’il fallait se trouver un commanditaire majeur pour boucler le budget 2008. C’est maintenant fait avec la Caisse Desjardins de Drummondville. Il n’était pas question d’hausser nos prix pour augmenter nos revenus», a-t-il expliqué.

Grâce à ce nouveau financement, des ressources humaines additionnelles seront consacrées au démantèlement du matériel informatique afin d’en récupérer le métal. La vente de ces composantes métalliques représente près de 30 % du chiffre d’affaires de Manitou Drummond. Plus de 1000 écrans entassés dans le sous-sol de l’organisme ne demandent pas mieux que de «renaître» sous une nouvelle forme. «Plus on aura de gens pour s’occuper de cette tâche, plus nos revenus s’accroîtront», a lancé la coordonnatrice de la ressourcerie, Aline Martin. À l’avenir, il n’est pas impossible que des activités-bénéfice ou qu’une campagne de financement soient mises de l’avant pour hausser les revenus, comme c’est le cas pour d’autres organismes du genre au Québec. Pour ce faire, il faut cependant des gens pour s’en occuper, a rappelé M. Deslauriers, et Manitou Drummond en a déjà plein les bras avec la croissance du matériel récupéré en provenance de l’écocentre.

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