Les œuvres des Frères de la Charité à jamais gravées dans le cœur des Drummondvillois

Les œuvres des Frères de la Charité à jamais gravées dans le cœur des Drummondvillois

À la veille de leur départ, les Frères de la Charité ont eu droit à un vibrant hommage, hier, lors d’une célébration d’action de grâce présidée par Mgr Raymond Saint-Gelais, évêque du diocèse de Nicolet, en l’église Sainte-Thérèse.

Ils ont été nombreux à s’être déplacés pour témoigner leur gratitude envers ceux qui, depuis 1906, ont fait œuvre de foi, d’éducation et de charité auprès de la population drummondvilloise.

La cérémonie, qui était ponctuée de témoignages, de chants religieux et de lectures de l’évangile, a réuni plusieurs frères de la congrégation de Drummondville, dont, bien sûr, les six qui s’y retrouvent encore, des dignitaires, quelques anciens et actuels étudiants et finalement, plusieurs anciens et présents membres de la direction et du corps professoral. Il va sans dire que l’émotion était palpable.

Même si une page d’histoire significative tourne avec le départ prochain des frères, les employés du Collège Saint-Bernard s’engagent à assurer la pérennité des œuvres de la congrégation en les gardant bien vivantes et en continuant de transmettre aux élèves les valeurs véhiculées par les frères. «Aujourd’hui, devant vous, au nom de tous mes collègues du Collège Saint-Bernard, et en mon nom personnel, je veux réitérer cet engagement solennel pris en 1998, à assurer la survie des valeurs privilégiées par les Frères de la Charité dans le développement de notre alma mater», a fait savoir lors de son témoignage Alexandre Cusson, directeur général du Collège Saint-Bernard.

Ce dernier fait partie des nombreuses personnes pouvant témoigner de l’engagement des Frères de la Charité, alors qu’il les côtoie depuis son enfance. «Dès mon arrivée au secondaire, vous avez été des exemples, des modèles, pour le jeune élève qui ne demandait qu’à s’impliquer. Mon quotidien de collégien était ponctué de rencontres, de discussions au cours desquelles, la générosité des Frères de la Charité ne se démentait jamais», a-t-il raconté.

La mairesse de Drummondville, Francine Ruest Jutras a également pris le temps de saluer leur générosité et la qualité de leur engagement au sein de la collectivité et surtout, dans le domaine de l’éducation. «Ils ont tout mis en œuvre pour dispenser leur enseignement qui s’appuyait sur des standards d’excellence très élevés», a-t-elle communiqué.

Malgré une certaine tristesse qui envahit les cœurs des Frères de la Charité, il y a l’espoir et surtout, le bonheur de voir que leurs actions ont porté fruit et qu’encore, elles ont une influence sur la vie des gens de la communauté. «Pour ma part, je crois que les Frères de la Charité ont donné beaucoup, mais aussi nous avons reçu beaucoup de la population drummondvilloise : son accueil, sa collaboration, son enthousiasme, sa créativité, etc., a exprimé Frère Gilles Rivard, supérieur régional de la congrégation. Tout ça nous a permis de nous intégrer davantage depuis 1903. Nous espérons que ce que nous avons semé continue à contribuer au bien de la population.» «C’est magnifique de voir les gens qui expriment leur reconnaissance envers nous. C’est un beau grand jour», a partagé Frère Donald Joyal, supérieur provincial des Amériques, qui a fait un long voyage de Washington spécialement pour l’occasion.

De toute évidence, les Frères de la Charité auront marqué à jamais l’histoire de Drummondville.

Retour dans le passé

De nombreuses institutions d’enseignement ainsi que différentes œuvres envers les plus démunis de la collectivité ont vu le jour grâce aux actions des Frères de la Charité. À Drummondville, les Frères sont synonymes d’engagement et d’enseignement depuis 103 ans.

En 1906, le curé Frédéric Tétreau invite les frères, qui avaient un juvénat à Sorel, à s’établir à Drummondville sur la terre qu’il avait achetée d’Edward John Hemming. Aussitôt, ils construisirent le collège Commercial Saint-Frédéric, là où se trouve maintenant le Collège Saint-Bernard. À la mi-septembre 1906, le collège recevait un premier contingent de 40 internes, 50 externes et 30 juvénistes.

Toujours en 1906, les frères commencent à enseigner aux garçons du couvent de 1874 et un peu plus tard, de 1909 à 1927, à l’école des Commissaires (école Garceau).

Avec l’arrivée de nombreuses familles à la suite de la construction de plusieurs usines de textile, une nouvelle école s’avère primordiale : l’Académie David, qui deviendra plus tard l’école Saint-Frédéric, s’achève en 1927.

Ce n’est qu’en 1962, que le Collège Saint-Bernard ouvre ses portes. Ce sera le début d’une belle aventure…

Bien que dirigée par un laïc depuis 1997, c’est en 1999 que la Corporation sans but lucratif gérant le collège a procédé à la signature, avec les Frères de la Charité, d’une entente de relève institutionnelle, devenant ainsi propriétaire des immobilisations et responsable du développement du collège.

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