Le voiturier Pepin

Le voiturier Pepin

Georges-Étienne-Nephtalie Pepin (1858-1933) apprend son métier de voiturier au village d’Hochelage (Montréal). Dès son mariage avec Orise Rabouin, en 1882, il ouvre un atelier à Drummondville où les Forges McDougall favorisent un boum économique sans précédent. Auteure : Yolande Allard

Sous la raison sociale G.E.N. PEPIN MANUFACTURIER DE VOITURES & REPARATIONS, l’entreprise s’installe sur la rue Loring, puis déménage sur la rue Cockburn (côté sud). En plus de commandes spécifiques, telle la voiture à échelle des pompiers de Drummondville, en 1912, on y fabrique annuellement 150 à 200 traîneaux et voitures fines munies des réputés ressorts Pepin. À la fin des années 1920, le moteur à essence ayant remplacé la traction hippomobile, Nephtalie doit se résoudre à fermer sa manufacture. Il décède le 11 juillet 1933 à l’âge de 74 ans.

Georges-Étienne Nephtalie Pepin était le cinquième des 13 enfants de Marie-Ovide Laverdure et du charretier Louis-Victor Pepin qui habitent le village d’Hochelaga (Montréal) au début des années 1880. C’est d’ailleurs à Hochelaga que Nephtalie apprend son métier de voiturier. Dès son mariage avec Orise Rabouin, en 1882, il ouvre sa propre fabrique de voitures à chevaux à Drummondville où les Forges McDougall favorisent un boum économique sans précédent.

Sous la raison sociale G.E.N. PEPIN MANUFACTURIER DE VOITURES & REPARATIONS, l’entreprise s’installe d’abord sur la rue Loring, puis déménage sur la rue Cockburn (côté sud), dans un édifice en bois sur deux niveaux, la menuiserie occupant le rez-de-chaussée et l’atelier de peinture l’étage supérieur. En plus de commandes spécifiques, telle la voiture à échelle des pompiers de Drummondville, en 1912, on y fabrique annuellement de 150 à 200 traîneaux et voitures fines, ces dernières munies des réputés ressorts Pepin. Vingt-cinq hommes en moyenne y trouvent du travail. À la fin des années 1920, le moteur à essence ayant définitivement remplacé la traction hippomobile, Nephtalie doit se résoudre à fermer sa manufacture.

Son ascension dans le milieu des affaires de Drummondville aura été constante. En 1889, il est élu représentant du quartier sud du premier conseil municipal démocratique. Il obtient à nouveau la confiance de ses pairs aux élections de 1914, 1916 et 1918.

Nephtalie décède le 11 juillet 1933 à l’âge de 74 ans. Il repose depuis au cimetière de la rue Marchand, dans le lot A-47-01.

Au moins huit enfants sont nés du mariage d’Orise et de Nephtalie : Laura (mariée à J.-Arthur Cartier), Emma, Ovide (marié à Hermine Pigeon), Virginie, Marie-Louise, Victor (marié à Antoinette Morel), Georges-Amédée (marié à Jeanne Lemire) et Jean-Jacques (marié à Anne Belhumeur).

Sources : •J. C. St-Amant, Un coin des Cantons de l’Est, p. 372. •P. Mayrand, Revue Panorama, 1 juin 1956. •Ville de Drummondville, rôle d’évaluation 1884, minutiers 1912 à 1918, cahier de votation règlement d’emprunt 1921. •Plan d’assurance de Drummondville, 1918. •Recensements du Canada, 1881 (district 91), 1891. •Registre des mariages des églises Saint-Frédéric et Saint-Guillaume.

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