À proximité du secteur Saint-Nicéphore, l’immense terrain boisé situé derrière l’entreprise Vanités B F, près du Tigre géant, risque de changer d’allure au cours des prochaines années. Quelque 600 unités d’habitation y verront le jour.
L’ancien Domaine Brouillette, qui porte désormais le nom du Domaine Saint-Joseph, ne cesse de prendre de l’expansion depuis 35 ans.
Et à croire le développement domiciliaire visant le lot 112, situé à l’ancienne limite de Drummondville, la poussée de croissance est loin d’être terminée.
Bien que le promoteur Daniel Richard se donne une vingtaine d’années pour mener à bien le projet, il est déjà en mode préparation.
Dès l’automne 2008, une étude environnementale sera réalisée sur le site afin d’y analyser la faune et les arbres existants. «C’est une étape qui risque de prendre deux ans», a-t-il estimé.
Quant à savoir s’il appréhende des manifestations comme avait donné lieu le développement du Quartier, de l’autre côté de la rivière Saint-François, en 2004, M. Richard est confiant. «On parle de développement tranquille. Ce n’est pas un projet avec de grandes tours ou autres monuments du genre. C’est un quartier rempli de petites familles», a-t-il commenté.
Selon lui, l’aspect familial fait d’ailleurs la force de Saint-Nicéphore. «C’est le style campagne, sans l’être non plus, avec la proximité des services. Les terrains sont moins cher qu’à Drummondville même. Ça attire beaucoup les jeunes couples», a mis en contexte celui qui développe également le Domaine des Beaux arts, près des Promenades Drummondville.
Des maisons plus cossues
En attendant de s’attaquer au lot 112, des travaux d’excavation se poursuivent actuellement dans le Domaine Saint-Joseph, derrière la rue Iberville. La prolongation de la rue Dubé est en cours.
Cette fois, ce sont des maisons plus cossues qui y seront érigées, pouvant compter un ou deux étages. «On sentait qu’il y avait une demande pour ça», a affirmé M. Richard.
Celui-ci est d’avis que le secteur de la construction ne s’essouffle pas. Du temps de Brouillette, il s’est construit quelque 1500 maisons en 30 ans. Depuis que M. Richard a pris la relève, soit depuis 2003, il a maintenu la cadence, préparant la construction d’une cinquantaine de maisons annuellement.
Un fait le différencie toutefois de l’ancien promoteur : M. Richard limite sa participation à l’aménagement de lots et d’infrastructures. Il laisse la tâche de construire les habitations à des entrepreneurs. «En 2003, il a fallu renverser la vapeur en les convainquant de s’en venir ici», a-t-il indiqué.
Il estime que la croissance de Drummondville devrait se poursuivre, évidemment en raison de sa situation géographique. «C’est encore en bas des prix d’autres villes comme Saint-Hyacinthe », a-t-il comparé. «On a connu une croissance de fou pendant sept ans. On revient seulement à un rythme normal. On est loin de la récession», est-il convaincu.