Selon Céline Lefebvre, directrice des ressources humaines à la CSN, cette centrale syndicale n’a pas voulu s’opposer au diagnostic du médecin traitant de Céline Roy en soumettant son employée à une contre-expertise médicale, mais tenter d’en cerner la causalité avec plus de moyens.
Mme Lefebvre a tenu à réagir à la sortie de cette employée drummondvilloise de la CSN qui accuse la centrale syndicale de ne pas respecter sa position traditionnelle de ne pas opposer une contre-expertise médicale au diagnostic du médecin traitant dans les dossiers de santé et de sécurité au travail.
De fait, s’il faut interpréter les propos de Mme Lefebvre, la CSN n’a pas de peine à reconnaitre que Mme Roy est victime d’une dépression, sauf qu’elle n’est pas disposée à admettre que cela est le fruit de harcèlement au travail, bien que l’on soit disposé à faire un lien avec de l’épuisement professionnel.
Pour la directrice des ressources humaines, il est malheureux que les choses en soient rendues là, mais en rajoutant au dossier le rapport d’un psychiatre en novembre dernier, Céline Roy aurait en quelque sorte amené la CSN à se prémunir de la sorte.
Tout comme Mme Roy l’avait fait, la porte-parole de la centrale syndicale s’est montrée discrète dans ses commentaires quant aux événements qui amèneront la Commission des lésions professionnelles à se prononcer en avril prochain dans le dossier de cette employée de longue date.
Céline Lefebvre a tenu néanmoins à dire qu’en dépit de l’image projetée sur la place publique, la CSN a de l’empathie pour Céline Roy, qu’elle lui a offert vainement la conciliation pour tenter d’en venir à une entente et qu’elle n’est pas responsable non plus du fait que la CSST ait refusé son admissibilité à des prestations.
En ce qui a trait à l’appui public accordé à Mme Roy par l’exécutif du Syndicat de la santé et des services sociaux de Drummond et par son président, Mme Lefebvre estime que c’est parce qu’ils n’ont pas la pleine connaissance du volet interne du dossier qu’ils se sont positionnés ainsi.(GM)