Gilles Letendre, président de Matelas Letendre, a inventé un tout nouveau matelas écolo où toutes les composantes peuvent être remplacées. Est-ce que cette innovation signifie la fin des amoncellements de matelas dans les sites d’enfouissement?
À en croire M. Letendre, la réponse est oui, car son produit est de grande qualité. «J’ai décidé de créer mon matelas après avoir lu l’étude de la revue Protégez-vous (mars 2007). Peu importe la compagnie (Simons, Sealy, etc.), l’enquête a révélé que la mousse des matelas est insuffisante, ce qui cause des affaissements prématurés. J’ai pensé longtemps avant de créer ce matelas écologique, mais quand j’ai vu cet article, je me suis dit qu’il était temps que naisse le bébé», a expliqué Gilles Letendre.
Son «bébé» comme il se plaît à le nommer, c’est un matelas ceinturé d’une fermeture éclair qui permet non seulement de voir l’état des composantes intérieures, mais de les remplacer si nécessaire. «Vous savez, le système de ressorts brise rarement. C’est plutôt la mousse qui s’amollie, mais celle-ci est remplaçable! Les matelas conventionnels sont tellement scellés que les consommateurs sont contraints de les jeter lorsque le confort n’y est plus. S’ils veulent l’ouvrir, ils doivent déchirer l’enveloppe… ça n’a pas d’allure. Ce faisant, les compagnies peuvent aussi cacher des vices cachés», a poursuivi M. Letendre.
Concrètement, le nouveau matelas est conçu à partir d’un caisson de mousse dans lequel sont insérés les multiples ressorts ensachés. Ceux-ci sont par la suite couvert d’un tapis de mousse style coquillage pour un meilleur confort. Aussi, l’épaisseur de celle-ci fait en sorte que les ressorts sont protégés de l’humidité, donc de la corrosion. «J’ai aussi conçu une enveloppe lavable (laveuse-sécheuse), ce qui est très utile lorsqu’il y a un dégât. Elle est faite 100 % de polyester et cousue par une couturière de la région», a ajouté l’homme d’affaires, fier que son matelas soit 100 % québécois.
Déjà, il a vendu et livré 32 de ses nouveaux matelas écolo.
Maintenant, il espère que son idée, en instance de brevet, fera des petits et qu’il suscitera de l’intérêt auprès des consommateurs. «Si des actionnaires sont prêts à investir avec moi, c’est sûr que je pourrais aller très loin avec ce nouveau produit, car il est unique. J’espère en tout en cas être en mesure d’en vendre partout et qu’ils me permettront d’agrandir mon commerce et de créer de nouveaux emplois», a terminé Gilles Letendre.