Vagues d’évasion au pavillon Laforest

Vagues d’évasion au pavillon Laforest

Au cours des deux dernières fins de semaine, le centre de réadaptation Laforest a fait l’objet de deux vagues d’évasion, les samedis, vers 21 h. Le 5 avril, quatre jeunes ont pris la fuite alors que le 12 avril, ils étaient trois. En date du 15 avril, cinq des sept avaient été retrouvés.

«C’est vraiment une situation inhabituelle. Dans les deux cas, c’était planifié», a spécifié d’entrée de jeu Claude Lévesque, directeur du centre de réadaptation Laforest, aux Centres jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Celui-ci a tenu à préciser la différence entre une fugue et une évasion : «Quand on parle d’évasion, on parle de jeunes qui sont sous la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (LSJPA). Quand on parle de fugue, on parle de jeunes qui sont sous la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ)».

Ces deux catégories représentent deux clientèles distinctes du centre de réadaptation Laforest, à raison d’une capacité maximale de 42 jeunes, issus de la LPJ, et de 12, de la LSJPA.

Lors de la dernière évasion, les trois jeunes ont pris la fuite par un corridor, fermé par deux portes sécurisées, dont une aimantée, qui sert de sortie d’urgence vers la grande cour. «La porte aimantée avait été trafiquée et les jeunes ont parti le système de feu, ce qui a enlevé toute la capacité à ce que la porte reste barrée par des aimants. Le temps que les gens se revirent de bord, les jeunes étaient déjà partis dans la nature», a expliqué M. Lévesque.

Il faut dire qu’en vertu des amendements récents exigés par la Loi de la protection de la jeunesse, un réaménagement est effectué, depuis l’été passé, au sein des unités du pavillon Laforest afin d’offrir un caractère plus ouvert, question de respecter davantage les droits des jeunes LPJ. «Ça nous a amenés à faire des déménagements d’unités à l’intérieur et à ouvrir des portes pour donner un accessibilité aux parents directement aux unités de vie, plutôt que de passer à la réception», a par exemple illustré le directeur.

Selon lui, une nouvelle structure pour la sécurité a été mise en place, mais, à la suite des récentes évasions, des améliorations seront apportées. «Notre objectif est de résoudre la situation le plus rapidement possible», a-t-il assuré.

Quant à savoir si les deux jeunes qui étaient toujours en liberté, mercredi, étaient dangereux pour la société, M. Lévesque n’était pas en mesure d’identifier les délits qu’ils avaient commis par le passé. À noter que des peines variables sont imposées aux jeunes à la suite d’une évasion.

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