Pour la deuxième fois depuis le début de l’année 2007, la Société de développement économique de Drummondville (SDED) a annoncé, jeudi matin, l’implantation d’une nouvelle usine française en sol drummondvillois. Spécialisée dans les emballages de nature pharmaceutique, Sofrigam compte investir 1,5 million $ sur un horizon de trois ans et créer autant d’emplois à Drummondville qu’elle en génère actuellement en Europe.
Présentement située dans un local de l’incubateur industriel, Sofrigam, dont le siège social est à Nanterre (France) depuis une trentaine d’années, sera la seule entreprise au Québec à développer des emballages ultra-spécialisés pour l’industrie pharmaceutique.
Déjà, Sofrigam a décroché un contrat avec la multinationale Glaxo Smith Kline, dont un bureau est situé à Québec. «Nous faisons la conception, la production et la commercialisation d’emballages isothermes et d’accumulateurs de froid. Ils doivent assurer une température donnée durant plusieurs heures et protéger le contenu qui peut, selon le cas, être évalué entre 100 000 $ et 1 million de dollars. Notre gamme d’emballage est conditionnée pour traverser le monde entier dans des soutes aériennes», a expliqué Gilles Labranque, président de Sofrigam, en précisant que 95 % de ses clients sont des multinationales.
Pour donner une idée, les emballages conçus par des ingénieurs peuvent contenir des milliers de doses de vaccins ou de médicaments.
Environ 85 % des emballages signés Sofrigam sont destinés aux laboratoires pharmaceutiques européens. Aussi, 50 % de son chiffre d’affaires est issu du fruit de l’exportation. En implantant une première usine au Québec, l’entreprise souhaite s’enorgueillir d’une importante part du marché nord-américain.
Cela dit, si cette entreprise française a choisi de s’implanter à Drummondville, c’est en raison de l’opération charme menée notamment par les dirigeants de la SDED. «Nous avons rencontré les gens de l’ambassade canadienne en France, lesquels nous ont parlé des provinces du Canada et, bien sûr, du Québec, en raison de la langue utilisée. Ils nous ont dit que nous avions le choix entre Québec et Montréal, les deux principales villes, mais nous avons finalement été mis en contact avec Martin Dupont, qui nous a facilité les choses», a tenu à préciser M. Labranque.
Cette nouvelle entreprise compte demeurer dans l’incubateur industriel durant quelques mois, mais n’écarte pas la possibilité d’acheter un terrain industriel à moyen terme. Également, vers le mois de septembre, elle procédera à l’embauche de ses premiers employés, soit des ingénieurs, des techniciens, des assembleurs en plus d’un directeur de marketing.
Enfin, le directeur général de la SDED, Martin Dupont, a fait savoir que Sofrigam constitue la 8e entreprise française à élire domicile à Drummondville. «Je suis particulièrement heureux que cette entreprise œuvre dans une niche de marché qui n’était pas encore occupée au Québec», a-t-il commenté, en guise de conclusion.