Une escapade touristique à Drummondville a tourné au cauchemar, dimanche, pour une famille de Saint-Jérôme.
En effet, un garçon de 11 ans a été agressé sexuellement par un pédophile qui se promenait sur le site du camping des Voltigeurs, tout près de l’autoroute Jean-Lesage. Ce site est géré par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).
Vers 19 h 30, le garçon se promenait seul sur sa bicyclette, non loin de l’emplacement de camping de ses parents, quand il a été accosté par un individu qui l’a invité à venir pêcher avec lui. L’enfant a accepté l’invitation, mais le suspect l’a plutôt attiré dans le bois, a réclamé une fellation, puis a exhibé ses organes génitaux. «Le gars a baissé le pantalon de mon fils et il a mis sa main dans ses culottes. Mon garçon lui a dit qu’il n’aimait pas ça et, en discutant avec lui, il a réussi à se sauver. Le gars le tenait. Le temps qu’il vienne m’avertir, le pédophile était déjà reparti», a raconté le père de la victime, encore sous le choc.
La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête et la victime a pu donner une description de son agresseur. Il s’agit d’un homme d’environ 50 ans, grand et mince, aux cheveux poivre et sel. Il avait une moustache et portait un chandail de laine rouge le jour de l’agression. «Notre enquête débute et nous continuons de rencontrer des témoins, a indiqué le porte-parole de la SQ pour le Centre-du-Québec, Louis-Philippe Ruel. Nous travaillons aussi avec les gens du camping. Les recherches que nous avons menées dans le secteur dans les minutes qui ont suivi l’appel n’ont malheureusement pas porté fruit.»
Des campeurs auraient aperçu cet individu se promener dans le camping avec son coffre à pêche depuis quelques semaines. «Il rôdait. Il attendait juste le bon moment. Mon fils n’est peut-être pas le premier enfant qu’il abuse. Les clôtures sont percées un peu partout et le site est à moitié à l’abandon», a indiqué le père du garçon de 11 ans.
Dès que ce dernier a avisé la directrice qu’une agression venait de se produire, celle-ci lui aurait dit qu’il était en effet dangereux de se promener seul le soir dans ce secteur du terrain de camping. Cette réplique l’a consterné. «C’est incroyable! Il y a un camping à côté d’un parc de fifis et personne ne fait rien. Quand on est arrivé, on ne nous a jamais dit que c’était dangereux. Moi, je pensais que c’était sécuritaire. Ils laissent les jeunes aller là, et on voit ce que ça donne», a décrié le père de famille de Saint-Jérôme, en déplorant que les «agents de sécurité» soient les mêmes personnes qui lavent les toilettes.
La famille ne conservera pas de bons souvenirs de son passage à Drummondville, elle qui était de passage pour visiter le Village québécois d’antan. «La police nous a demandé de rester plus longtemps pour l’enquête, mais le camping ne nous a même pas offert l’hébergement malgré ce qui venait d’arriver. On n’a eu aucun soutien», a lancé le père de la victime.
D’autres détails à suivre plus tard sur www.journalexpress.ca.