Si certains vivent d’amour et d’eau fraîche, la mascotte des Voltigeurs de Drummondville, Tirobut, vit plutôt de hockey… et de câlins.
Né il y a trois ans, le lion le plus connu à Drummondville est plus populaire que jamais auprès des enfants de la région. Comme son ami Youppi!, qui a été mascotte des Expos de Montréal avant d’être échangé au Canadien, Tirobut est un rejeton de Jean-Claude Tremblay, un couturier québécois reconnu aux quatre coins de la planète. À l’approche de la période des Fêtes, celui qui doit son apparence à l’emblème du régiment militaire des Voltigeurs a accepté de se confier à L’Express.
Quelle est la journée typique d’une mascotte?
Les jours de match, j’essaie toujours de bien manger et de boire beaucoup d’eau afin d’être en pleine forme durant la soirée. Il faut aussi que j’arrive bien reposé à l’aréna, car je dépense beaucoup d’énergie pendant les parties. Avant le match, je me réchauffe en faisant quelques exercices d’étirement, et quand un enfant célèbre sa fête avec ses amis au salon Soprema, je vais leur faire une petite visite. Je suis ensuite prêt pour la partie!
Quelles sont les principales qualités pour être une bonne mascotte?
Il faut être en bonne forme physique et être capable de supporter la chaleur. On dépense beaucoup d’énergie pendant un match. Il faut aussi aimer le public et surtout les enfants. Il faut aussi bien connaître son hockey pour savoir ce qui se passe sur la glace et être attentif à la musique.
On raconte que tu as deux personnalités différentes; est-ce vrai?
Oui, c’est vrai. Vous avez peut-être remarqué que certains soirs, je suis plus attentif à ce qui se passe sur la patinoire pendant le match. Par exemple, je réagis quand il y a un avantage numérique en faveur des Voltigeurs. Ces soirs-là, je danse au son de la musique pendant les arrêts de jeu. D’autres soirs, on dirait que j’ai une personnalité complètement différente. Je suis un peu moins ce qui se passe sur la patinoire, mais je grouille beaucoup plus. Je deviens alors très acrobatique. Je suis même capable de marcher sur les mains. Toutefois, ces soirs-là, je ne suis pas capable de patiner sur la glace entre les périodes!
Que trouves-tu le plus difficile dans ton métier?
À cause de ma grosse fourrure, j’ai très chaud pendant les parties. Après le match, je suis aussi trempé qu’un joueur de hockey. Je dois donc boire beaucoup d’eau pour ne pas me déshydrater. Je profite souvent du moment où la Zamboni passe sur la patinoire entre les périodes pour aller boire un peu d’eau. L’autre aspect qui est difficile dans mon métier, c’est quand certaines personnes me tirent la queue. Ils font ça pour être drôles, mais ça me fait mal et ils pourraient la briser. J’ai même déjà eu la queue déchirée, il a fallu la réparer.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier?
J’aime absolument tout de mon métier! Ça me donne toujours une poussée d’adrénaline de me retrouver parmi 3000 spectateurs au Centre Marcel-Dionne. C’est également toute une sensation de sauter sur la glace pour féliciter les joueurs après une victoire. Mais par-dessus tout, j’adore le contact avec les enfants. J’ai la chance d’en rencontrer plusieurs pendant les matches des Voltigeurs, mais aussi à d’autres moments, comme lors de la séance de patinage libre de l’équipe. L’autre jour, les pompiers de Saint-Germain m’ont même invité à aller passer une journée en plein air avec des enfants. J’ai eu la chance de faire de la glissade et du patin avec eux. C’était vraiment génial.
Quels sont tes plus beaux souvenirs?
Je me souviendrai toujours du moment où j’ai visité les enfants malades à l’Hôpital Sainte-Croix. Les ambulanciers m’ont transporté en haut en civière. C’était vraiment touchant de voir la réaction des enfants. Mon implication au sein du Tournoi de hockey-balle pour athlètes ayant une déficience intellectuelle est aussi très spéciale. Ces personnes sont comme des enfants : ils m’adorent! J’aime beaucoup m’amuser et danser avec eux.
Qu’est-ce qui te surprend le plus dans ton métier?
Je suis toujours surpris de voir à quel point je suis populaire auprès des enfants. Il y a quelques années, lors d’une séance de patinage libre des Voltigeurs, Derick Brassard m’a fait remarquer qu’il y avait plus d’enfants autour de moi qu’autour de lui pour avoir un autographe. «Tu es rendu plus populaire que les joueurs!», m’a-t-il lancé en riant.
Qui est ta source d’inspiration?
J’adore Youppi! Pour moi, c’était un rêve de jeunesse de devenir une mascotte.