Sainte-Croix inaugure sa clinique des maladies cardiorespiratoires André-Paquin

Sainte-Croix inaugure sa clinique des maladies cardiorespiratoires André-Paquin
L'escalade des maladies chroniques amènent les établissements à réorienter leurs interventions. Posent ici Diane Drouin

Tel que L’Express l’avait annoncé en primeur lors de la présentation de son budget annuel, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Drummond vient de se doter d’une clinique des maladies cardiorespiratoires. Et celle-ci porte ni plus ni moins que le nom d’André-Paquin.

Ayant éprouvé certains problèmes respiratoires alors qu’il était âgé de 28 ans, André Paquin avait reçu la recommandation de son médecin d’arrêter de fumer et d’entreprendre un programme d’exercice aérobique. «Le gourou a été convaincant et son disciple a fait preuve d’une détermination remarquable. En raison de trois à quatre fois par semaine, durant 34 ans, André s’est adonné à des exercices de musculation, suivie d’une séance de jogging ou de vélo stationnaire. Quand il partait en vacances, il glissait ses souliers dans son sac. Rien ne pouvait le distraire!», a raconté la veuve de ce dernier, Yolande Allard, lors de l’inauguration de la clinique.

Or, à l’âge de 62 ans, une autre maladie, soit un cancer du foie, a eu raison de cet homme bien connu pour son engagement remarquable dans la région. Et avant de décéder, il avait exprimé à ses proches sa volonté de continuer son œuvre… autrement. Ce souhait n’a pas mis long feu à se faire des amis.

Une nouvelle ressource

Moyennant des investissements de 560 000 $, une nouvelle clinique a vu le jour à Sainte-Croix, accueillant les personnes aux prises avec une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), celles souffrant d’insuffisance cardiaque ou d’insuffisance rénale.

Le financement des travaux d’implantation de la clinique a été assuré par la Fondation Sainte-Croix / Hériot, l’entreprise Pfizer Canada et, bien sûr, la famille d’André Paquin, pour un montant total de 400 000 $.

La clinique est située au deuxième étage du Pavillon D’Youville, à proximité du service d’hémodialyse. Elle est constituée de plusieurs professionnels qui travaillent en interdisciplinarité : ergothérapeute, infirmière, inhalothérapeute, médecin interniste, nutritionniste, pharmacien, physiothérapeute et travailleuse sociale.

Leur mandat consiste à accompagner et à soutenir les personnes ciblées dans la prise en charge de leur maladie, pour qu’elles puissent maintenir ou accroître leur autonomie fonctionnelle et conserver leur qualité de vie.

L’équipe interdisciplinaire y offrira une gamme complète de services de réadaptation, par des activités physiques supervisées.

De plus, des programmes d’enseignement et d’éducation permettent également d’outiller les usagers dans la gestion de leur traitement et ainsi réduire les facteurs de risques d’incapacité.

Meilleur «contrôle» de la maladie

La présidente du CSSS Drummond, Diane Drouin, a rappelé que les maladies cardiorespiratoires sont des maladies chroniques. «Elles ne peuvent pas être guéries définitivement, mais il est possible, dans bien des cas, d’en contrôler la progression ou les symptômes», a-t-elle indiqué.

Au dire de l’interniste et président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, Daniel Carrier, cette nouvelle clinique permettra d’accueillir 250 nouvelles personnes atteintes de MPOC et une soixantaine de patients supplémentaires souffrant d’insuffisance cardiaque.

Tous les intervenants sont conscients que cette nouvelle ressource est le fruit d’une mobilisation du milieu. «L’objectif de notre campagne a été atteint. Lorsque la générosité de la population est jumelée à celle de généreux partenaires, nous ne pouvons que nous réjouir, car c’est en conjuguant nos efforts qu’il est possible de réaliser de grandes choses à l’image de celle que nous vous présentons aujourd’hui», a souligné le président de la Fondation Sainte-Croix / Heriot, Stephen Bray.

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