Le père du jeune homme de 20 ans qui a péri dans l’explosion de son véhicule, le 30 décembre dernier, à l’angle du boulevard Lemire et de la rue Saint-Pierre, à Drummondville, soutient que son fils n’est pas un voleur et qu’il s’est retrouvé mêlé à toute cette histoire bien malgré lui.
Jean Dulmaine n’a pas apprécié que son fils, Charles-Antoine, ait été présenté par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) comme étant l’auteur du vol de véhicule. Selon lui, c’est une récente connaissance de son fils qui lui avait prêté le véhicule qui a complètement flambé à la suite d’une fuite de gaz propane. «C’est un autre gars qui lui a prêté le véhicule, a-t-il affirmé. Le moteur de son auto était défoncé. Je ne pense même pas qu’il savait qu’il était volé.»
Ce citoyen de Wickham ignore toutefois pourquoi son fils a refusé de s’immobiliser lorsque les policiers de la Sûreté du Québec ont allumé leurs gyrophares. Par le passé, Charles-Antoine avait déjà réussi à les semer. «Ce n’était pas un enfant de choeur, comme beaucoup de jeunes de son âge. Il collectionnait les “tickets” de vitesse. Peut-être qu’il avait un peu trop bu. Il pensait peut-être refaire le coup en les semant. C’est là qu’il a fait une erreur», a commenté M. Dulmaine.
Sans vouloir accuser qui que ce soit, celui-ci se demande néanmoins pourquoi les policiers l’ont laissé partir d’un bar du centre-ville au lieu de l’arrêter sur-le-champ après avoir identifié le véhicule volé dans le stationnement. «Au départ, les policiers l’ont suivi avec une voiture fantôme. Ils auraient pu continuer de le suivre jusque chez nous, et l’arrêter sur place, ou encore l’arrêter avant de partir», a-t-il énoncé, tout en sachant fort bien que son fils est le grand responsable de la tragédie qui lui a coûté la vie.
Chose certaine, Jean Dulmaine souhaite que l’accident serve de leçon aux amis de Charles-Antoine, d’autres mordus de vitesse. «J’espère que ça va faire réfléchir plusieurs jeunes», a-t-il conclu.