Marc Chagnon a parcouru 22 000 kilomètres en pleine mer

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Par Lise Tremblay
Marc Chagnon a parcouru 22 000 kilomètres en pleine mer

Nommé au titre d’Ambassadeur de l’année, Marc Chagnon affiche un parcours des plus étonnants. Après avoir vécu sa tendre enfance à Drummondville, le quadragénaire s’est dirigé à Montréal pour y compléter un baccalauréat en génie électrique et réaliser un rêve grandiose : une croisière familiale d’un an au cours de laquelle il a parcouru 22 000 kilomètres en eaux tantôt calmes… tantôt agitées.

C’est d’ailleurs cette expérience de vie – et son immense bagage acquis dans le domaine de la voile – qui ont convaincu la Chambre de lui décerner l’un des deux prix Ambassadeur cette année.

C’est que Marc Chagnon a développé au fil des ans une expertise de haut niveau dans la discipline de la voile tant au Québec qu’au Canada.

Durant trois ans, soit de 1989 à 1992, il a assuré la vice-présidence Formation de la Fédération de voile du Québec. Durant cette même période, il a été membre du comité d’apprentissage de la voile de l’Association canadienne de Yachting. Formé de six passionnés de voile, ce comité a établi des standards pour l’enseignement de la voile sur dériveur. «En d’autres mots, nous devions former les formateurs», précise M. Chagnon.

Parallèlement, l’homme a révisé plusieurs manuels d’enseignement de la voile au Québec, bouquins toujours utilisés à ce jour.

Cumulant des milliers d’heures de pratique et plus de 25 années d’expérience, d’enseignement et de course, Marc Chagnon a convaincu femme et enfants de partir à l’aventure durant une année complète. Ils ont vogué sur l’Atlantique nord et visité de nombreux pays, à l’exemple de la France, du Portugal, de l’Espagne, de la Barbade, de Porto Rico et de la Martinique sans oublier une panoplie d’îles paradisiaques. «Nous avons acheté un voilier en piteux état que nous avons rénové nous-mêmes graduellement. Nous sommes partis le 25 juin 2008 au terme de plusieurs mois de préparation. Il fallait amener beaucoup de choses, y compris des médicaments, des livres pour les enfants évitent tout retard à l’école et beaucoup de vêtements», raconte-il.

Jour après jour, au cours de cet incroyable périple, la famille a découvert des beautés de la nature, des cultures différentes et ont soudé à jamais leurs liens. «Tant pour mes trois enfants que pour nous, il s’agissait d’une expérience exceptionnelle. Les enfants ont beaucoup appris sur la géographie, les modes de vie, etc. Ils ne seront plus jamais les mêmes. Ma fille Amélie a vraiment été transformée. Quand nous sommes partis, elle était chenille et voilà maintenant qu’elle est devenue un grand papillon», compare-t-il.

Aujourd’hui, gardant en tête ce précieux voyage qui lui a fait vivre l’exaltation, mais aussi quelques déceptions, Marc Chagnon se demande s’il aura l’occasion de revivre pareille expérience. «Je ne sais pas si l’occasion se reproduira. Ça prendrait un bon alignement de planètes. Les enfants vieillissent et je pense que ça serait difficile pour eux de quitter le bercail aussi longtemps», exprime l’ingénieur de formation, en précisant que son voilier sera bientôt mis en vente.

Une vie professionnelle bien remplie

Mis en part cette passion de la voile et des grands espaces, Marc Chagnon vit intensément sa vie professionnelle.

Depuis 1990, il a occupé plusieurs postes en lien avec ses études de génie : concepteur de logiciels, responsable de l’architecture de cartes de circuits et de circuits intégrés requis notamment dans les simulateurs de vols, etc.

Depuis 2004, il occupe un poste de concepteur de matériel sénior chez Miranda Technologies (Montréal) où il est responsable du développement de l’architecture du matériel des systèmes de traitement vidéo. En d’autres mots, il est chargé de la conception de puces électroniques servant au domaine télévisuel.

Enfin, Marc Chagnon se dit honoré d’avoir été ciblé par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond. «Je ne m’attendais pas à être sélectionné pour cette catégorie. Je suis surpris, mais très heureux», conclut-il.

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