Luce Dufault s’est payé l’album qu’elle a toujours voulu faire

Par Maxime Rioux
Luce Dufault s’est payé l’album qu’elle a toujours voulu faire

Dans la vie, il faut parfois se gâter. C’est probablement ce que s’est dit Luce Dufault lorsqu’elle a décidé d’aller de l’avant avec son septième et plus récent disque intitulé «Luce». Ayant utilisé sa superbe voix pour interpréter avec brio des chansons issues de différents répertoires, mais surtout du jazz, la chanteuse est maintenant fébrile à l’idée de renouer avec son public. L’Express s’est entretenu avec elle.

Luce Dufault n’est pas peu fière de son plus récent disque qu’elle défend farouchement et avec un plaisir évident. «C’est le disque que j’ai toujours voulu faire. Au début de ma carrière, les circonstances m’ont amenée ailleurs. Et c’était très bien comme ça. Aujourd’hui, je crois avoir la maturité nécessaire pour enregistrer ce genre d’album. J’espère sincèrement que le monde va prendre le temps de l’écouter», partage-t-elle.

Sur ce disque, entièrement en anglais, des classiques et des incontournables comme «My Funny Valentine» et «Someone to Watch Over Me», mais aussi des pièces qu’on a moins l’habitude d’entendre par d’autres, comme «Time After Time», de Cindy Lauper, et «Fire And Rain», de James Taylor. En fait, toutes ces chansons ont connu du succès, mais la façon avec laquelle Luce Dufault les a faites siennes est tout à fait personnelle. Elle les a en quelque sorte fait renaître. Force est d’admettre que dans l’art d’interpréter, cette grande dame de la chanson sait y faire. «On dirait que quand je chante en anglais, ça ne vient pas de la même place. C’est différent, observe celle qui a été élevée tout près d’Ottawa, dans un environnement bilingue, mais avec des parents qui affectionnaient particulièrement les artistes comme James Taylor et Carole King. En anglais, j’interprète la chanson dans son ensemble alors qu’en français, j’ai tendance à interpréter davantage le texte.»

Le vrai «soul»

Au Québec, Luce Dufault fait partie des chanteuses qui peuvent se targuer d’avoir du métier et de savoir comment le démontrer dans le cadre de leur «travail». Luce Dufault, c’est l’intensité et… l’intégrité. Probablement pour cette raison qu’elle a choisi de se faire plaisir plutôt que de chercher à plaire à tout prix aux auditeurs.

«Les chansons que j’interprète sur ce disque, je les chante toutes depuis très longtemps. Chaque fois, je prends plaisir à le faire. J’ai pour mon dire qu’un album doit être fait dans le plaisir et l’honnêteté et c’est justement ce qui s’est passé avec «Luce». Le choix des pièces revêt évidemment une grande importance pour une interprète», assure l’artiste.

En spectacle, le talent de la chanteuse est mis en valeur par le brio de musiciens chevronnés, trois, cinq ou dix, selon la salle visitée. «Pour la rentrée montréalaise, qui est prévue les 21 et 22 avril, au Club Soda, je serai accompagnée de neuf musiciens et choristes. Cependant, cette formule reviendra seulement lors d’événements spéciaux. Récemment, j’ai donné quelques spectacles intimistes, notamment à Québec, au Théâtre du Petit-Champlain, où je suis montée sur scène en version acoustique accompagnée seulement de deux musiciens. Ça fait des spectacles différents, mais une formule n’est pas meilleure que l’autre», se dit d’avis la chanteuse.

Pour l’instant, aucune date n’est prévue à Drummondville, mais au dire de l’interprète, les nouveaux engagements sont notés au fur et à mesure sur le site Web de l’artiste. Ses admirateurs pourront être mis au courant en se rendant au www.lucedufault.com .

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