Louis Richard estime que ses lunettes révolutionneront le marché de l’optique

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Par Lise Tremblay
Louis Richard estime que ses lunettes révolutionneront le marché de l’optique
Le Drummondvillois Louis Richard s'apprête à conquérir le marché nord-américain avec ses lunettes de marque Kolo Eyewear.

Depuis plus de cinq ans, Louis Richard et un partenaire français travaillent à la conception de lunettes dignes du futur. Avec, en main, des brevets canadiens et américains les protégeant dans 182 pays, elles pourraient bien faire leur entrée dans 2000 centres optiques intégrés de Wal-Mart au printemps 2008, en plus de plusieurs autres commerces.

Si, à première vue, cela semble tiré d’un conte de fée, M. Richard avoue que cinq années de recherches et d’investissements personnels massifs ont été nécessaires pour en arriver là. «Nous avons travaillé très fort et, croyez-moi, ça n’a pas toujours été facile. De belles choses s’en viennent maintenant pour nous et nous avons décidé qu’il était temps d’en parler publiquement», a indiqué ce Drummondvillois, comme s’il arrivait à la ligne d’arrivée.

Les lunettes qu’ils ont conçues seront vendues sous la marque Kolo Eyewear. Présentées selon un design des plus recherchés, elles se démarquent notamment grâce à un système novateur de branches et de charnières qui supprime 80 % des problèmes de visserie et de bris des lunettes. Il permet également un ajustement parfait, peu importe la forme du visage en raison de la flexibilité des matériaux utilisés. «Nous n’avons utilisé que des matériaux haut de gamme. Tous les verres sont polarisés et pratiquement incassables selon un procédé unique», a précisé l’homme d’affaires de 43 ans.

En ce moment, toute la production s’effectue en France sous la supervision de son partenaire, Yves Chagny qui, en passant, a décroché le Grand prix international de la technologie et de la mode en 1997. «J’ai connu cet homme au moment où j’étais le directeur de la ligne de lunettes solaires pour Reebok, dans les années 1990. J’avais à cette époque un grand problème, car je vendais un gros nom, mais avec une qualité médiocre. Huit paires de lunettes sur dix étaient retournées à la compagnie parce que les clients étaient insatisfaits. J’ai alors été voir M. Chagny pour lui demander de l’aide pour "remonter" la collection, mais… nous avons finalement décidé de partir quelque chose ensemble», a raconté Louis Richard.

Pas à pas, le duo est parvenu à mettre au point un produit haut de gamme, obtenir des brevets canadien et américain et la protection nécessaire de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada. «Nous sommes protégés dans 182 pays, dont la Chine et le Japon. Personne ne pourra nous copier», a-t-il précisé.

Tour de France

Par ailleurs, en juin 2006, le duo a vécu d’intenses moments puisque le cycliste Sylvain Calzati a gagné la huitième étape du populaire Tour de France avec des lunettes Kolo sur le bout du nez. Cette victoire lui a donné évidemment une poussée non négligeable au point de vue marketing.

En plus des verres solaires, Kolo proposera des verres optiques (avec prescription) de même que, prochainement, des produits pour enfants, une lacune actuellement sur le marché, selon M. Richard.

En ce moment, la gamme de produits Kolo Eyewear est disponible dans plus de 500 points de vente en France (www.kolo.fr). Mais d’ici le printemps 2008, elle pourrait faire son apparition dans quelque 2000 centres d’optiques intégrés Wal-Mart, sur le Web, chez Costco, et, possiblement, dans deux chaînes spécialisées dans le domaine. «Le dossier est encore sous étude, mais nous y voyons un bon et même un excellent potentiel pour notre marché», a certifié Yannick Deschênes, porte-parole de Wal-Mart pour le Québec.

Parallèlement, Louis Richard est également en train de préparer un site Web pour l’Amérique du Nord. «Je travaille avec un spécialiste américain pour cela. Si tout va comme prévu, les gens pourront acheter en ligne dès le 1er novembre prochain», a informé M. Richard (www.kolo.com).

L’inventeur a finalement fait savoir qu’il compte amener à Drummondville une partie de la production. «Je songe à la possibilité d’ouvrir une usine de finition et un centre administratif parce qu’ici, c’est chez nous», a-t-il conclu.

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