Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont mis un terme, mercredi, aux activités d’un réseau de prostitution qui dirigeait une maison de débauche dans un paisible quartier résidentiel de Drummondville. Les présumées têtes dirigeantes du réseau, deux hommes et une femme, ainsi que quatre prostituées, ont été arrêtées dans cette affaire.
Une vingtaine de policiers du bureau régional d’enquêtes et de divers postes de la région ont participé à l’intervention, qui s’est déroulée de 16 h à 18 h. Ils ont perquisitionné dans deux résidences privées de Drummondville, de même que dans un commerce. Trois véhicules ont également été saisis en biens infractionnels, tout comme une petite quantité de drogue (cocaïne, amphétamines et cannabis).
Jeudi après-midi, Caroline Sirois, 34 ans, anciennement de Drummondville, ainsi que André Gaudet, 43 ans, également de Drummondville, et Stéphane Dick, 38 ans, de Saint-Cyrille-de-Wendover, ont comparu au palais de justice sous différents chefs d’accusation, dont avoir vécu entièrement ou en partie de la prostitution, avoir conduit sciemment quelqu’un vers une maison de débauche et avoir tenu une maison de débauche.
Gaudet est demeuré incarcéré. Il reviendra à la cour le 25 septembre pour son enquête sur remise en liberté. Quant à Sirois et Dick, il seront de retour au palais de justice de Drummondville le 2 novembre prochain.
Les présumés proxénètes auraient recruté leurs clients à l’aide des petites annonces (services de massage). Le réseau fonctionnait depuis plus d’un an. C’est grâce à des informations du public que les policiers ont réussi ce coup de filet. «Nous accumulions des informations depuis plus d’un an. Il y a eu de nombreuses plaintes de voisins», a expliqué l’agent Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ.
Les activités illicites se seraient déroulées dans une maison de la rue Plamondon, en plein cœur d’un quartier résidentiel calme et sans histoire. Les nombreuses allées et venues ont toutefois attiré l’attention des résidants du secteur. «Les autos se stationnaient toujours sur le coin, a raconté un voisin en pointant l’angle Plamondon-Gosselin. Il y avait du monde de jour, de soir, la semaine et la fin de semaine. Il y avait pas mal de va-et-vient. Ça se parlait dans le quartier… Tout le monde trouvait ça louche.»
Selon ce dernier, la maison de débauche était à ce point populaire cet hiver que les clients faisaient la file dans le solarium de la propriété.
Confirmation du décès de Jonathan Pitre
Dans une autre histoire, la SQ a confirmé cette semaine que le corps qui avait été retrouvé dans une voiture de L’Avenir, le 9 septembre dernier, est bel et bien celui de Jonathan Pitre. Celui-ci était porté disparu de son domicile familial depuis le 11 juillet dernier.
Les policiers ont eu recours aux fiches dentaires pour confirmer l’identité de la victime. La macabre découverte a été effectuée par un citoyen qui circulait en VTT dans un boisé, près de la route Demanche.
Tout porte à croire que le jeune homme de 28 ans n’aurait jamais accepté le décès de son frère, mort tragiquement dans un accident de la route survenu en avril 2006 à Daveluyville.
Il s’agissait du 2e cadavre retrouvé dans la région de Drummondville en une semaine. Le 4 septembre, rappelons que le corps de Vincent Villeneuve, un Drummondvillois de 41 ans, avait été repêché dans les eaux de la rivière Saint-François.
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