Les Montfortains ont repris les guides de Marie-Reine-des-Coeurs

Par Gerard Martin
Les Montfortains ont repris les guides de Marie-Reine-des-Coeurs
Le père Jean-Louis Courchesne

Les cinq prochaines années seront déterminantes pour la survie de Marie-Reine-des-Cœurs à Drummondville alors que les Montfortains viennent de reprendre l’animation, la maintenance et l’entretien de ce centre d’évangélisation et de renouveau chrétien après une tentative ratée d’en passer le flambeau à la Communauté des Béatitudes.

On se souviendra qu’en novembre 2008, lors d’une conférence de presse, les Montfortains annonçaient qu’ils avaient confié la succession de la maison de la rue Montplaisir à cette association catholique.

Même si la Communauté des Béatitudes semblait un bon choix à ce moment-là pour prendre la relève des Montfortains aux prises avec une diminution des effectifs, des problèmes extérieurs à la situation vécue à Drummondville ont fait en sorte qu’il a fallu mettre un terme à cette association (voir autre texte).

Les Montfortains ont donc mandaté un des leurs, le père Jean-Louis Courchesne, pour qu’il prenne en main la relance de cette maison qui est dans le paysage drummondvillois depuis près de 60 ans.

Celui qui a pris depuis la direction de Marie-Reine-des-Coeurs semble satisfait des résultats obtenus à date, sauf qu’un peu d’appui de l’extérieur lui semble indispensable pour la suite des choses.

Appel aux laïcs

Bien sûr, à la fin de 2008, au moment de l’annonce de l’entente maintenant interrompue avec la Communauté des Béatitudes, plusieurs Montfortains avaient quitté Drummondville ne laissant sur place que le père Courchesne et ses confrères Maurice Thériault et Ronald Beaulne.

«En reprenant Marie-Reine-des-Coeurs, il n’est pas question de faire revenir ces confrères qui ne manquent pas de travail là où ils sont rendus. C’est pourquoi, nous pensons qu’en faisant appel à des bénévoles pour une bonne partie des tâches et des responsabilités, la maison serait viable», a exposé le responsable de la relance.

D’ailleurs, selon le père Courchesne, la réponse des premières personnes à qui l’appel a été lancé a été concluante.

Même s’il affirme que la relance est assurée, le nouveau directeur de Marie-Reine-des-Cœurs est bien conscient dans son for intérieur que l’avenir de la maison se jouera dans les prochaines années, voire les prochains mois. «Nous désirons augmenter le nombre de bénévoles, pour ne pas trop exiger de ceux qui nous aident déjà. Nous avons aussi quelques employés dans des secteurs où la stabilité doit être assurée», a fait savoir Jean-Louis Courchesne.

Des personnes qui auraient une heure ou deux à consacrer par semaine, ou plus bien sûr, pour des travaux de maintenance, d’entretien ménager, pour aider aux cuisines ou au secrétariat, bref pour soulager la tâche de la petite équipe en place, seraient les bienvenues.

Elles peuvent d’ailleurs faire part de leur disponibilité au père Courchesne en communiquant avec lui au 819 472-5449.

Animation

Du côté de l’animation, le travail du nouveau directeur de la maison de Drummondville a porté fruits puisqu’il a réussi à recruter une grosse pointure, le père Gilles Dallaire, qui était directeur du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs à Montréal depuis plusieurs années.

Le père Dallaire agira comme supérieur de la communauté et sera de plus responsable de l’animation faite par l’équipe de la maison.

De plus, une Fille de la Sagesse, sœur Lise Le Riche, se joint à l’équipe, et ce, sans compter l’arrivée prochaine d’un prêtre, l’abbé Jean-Paul Richard qui, à 83 ans, comblera pour un temps un besoin.

Toujours est-il qu’avec les forces en présence, une programmation d’automne a pu être élaborée.

Dès octobre, par exemple, le père Dallaire, reconnu pour ses talents de communicateur, offrira une série de rencontres intitulée «Entretiens sur la Foi», alors que sœur Le Riche animera à chaque semaine une rencontre de «Lecto Divina», une méthode de prière et de lecture des Écritures.

Quant au père Courchesne, il s’associera au père Dallaire pour transmettre, à raison de deux rencontres par mois, un cheminement selon la spiritualité de saint Louis-Marie de Montfort.

Outre ces rencontres, le père Courchesne tient à rappeler que Marie-Reine-des-Cœurs est toujours ouverte aux personnes qui désirent s’y retirer pour un moment de repos, de prière et de réflexion.

Elles peuvent si elles de désirent y rencontrer un accompagnateur. À chaque matin, se plaît à rappeler le directeur de la maison Marie-Reine-des-Cœurs, du lundi au samedi, on y célèbre dès 7 h 25 la messe la plus matinale sur le territoire de Drummondville, laquelle réunit une quarantaine de fidèles, souvent des travailleurs qui peuvent par la suite vaquer à leurs occupations.

Ce n’est pas la seule messe qui nous provient de la maison de la rue Montplaisir, puisque de novembre à mai, diverses communautés viennent célébrer l’eucharistie à chaque lundi, le tout étant par la suite rediffusé à la télé.

Le père Courchesne est plutôt fier de dire que Marie-Reine-des-Cœurs est devenue le centre de production des émissions religieuses de Cogeco à Drummondville, et ce, beaucoup grâce aux fruits du travail du père Thériault.

Marie-Reine-des-Cœurs, qui a d’abord été une maison de retraites fermées, conserve toujours cette vocation.

Grâce à sa cinquantaine de chambres et à ses autres salles, elle est également ouvertes à d’autres types d’activités religieuses, à divers mouvements et groupes en provenance de l’extérieur, mais aussi du diocèse.

Le père Jean-Louis Courchesne ne cache pas que Marie-Reine-des-Cœurs est très sensible à la thématique du diocèse de Nicolet «Quel feu te fait vivre ? Raconte-moi…», une mission à laquelle son équipe entend collaborer, avec sa couleur propre, tout au cours de la saison 2009-2010.

Bref, la maison Marie-Reine-des-Cœurs est toujours la propriété des Montfortains qui ont repris l’animation et la gestion. «Nous sommes toutefois conscients des limites que l’âge peut imposer. C’est pourquoi, nous misons sur l’intérêt et l’implication des gens du milieu pour garder vivant ce lieu dont on entend souvent dire qu’il est un phare, un havre de paix pour la région. Beaucoup de gens nous rappellent d’ailleurs que cette maison est la seule à offrir ces services dans la grande région Centre-du-Québec», a conclu le père Jean-Louis Courchesne en réitérant son appel aux bénévoles.

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