Les gîtes de plus en plus tendance dans Drummond (photos)

Les gîtes de plus en plus tendance dans Drummond (photos)

Si son nombre n’est pas comparable aux régions à forte densité touristique, comme la Gaspésie ou l’Estrie, la dizaine de gîtes actifs dans Drummond démontre l’intérêt pour ce type d’hébergement, de plus en plus à la mode, même par ici. À chacun sa spécialité… et son histoire!

Selon François Morneau, agent de développement à l’Office du tourisme de Drummondville, les gîtes restaient un phénomène plutôt marginal, dans la région, avant le début des années 2000. «Ça a beaucoup évolué au cours des dernières années», a-t-il noté.

Une majorité d’entre eux, cependant, œuvrent à titre d’indépendants, n’étant affiliés à aucune organisation de certification. «C’est un processus assez coûteux. On parle d’un millier de dollars pour faire partie d’un regroupement du genre. La plupart des gîtes d’ici veulent essayer un certain nombre d’années avant pour voir si ça marche bien», a expliqué M. Morneau.

Un certain nombre d’ailleurs ne sont ouverts qu’une partie de l’année. Chose certaine, l’agent de développement semblait bien connaître les gîtes qui se retrouvent sur le territoire, en guise de quoi ils s’inscrivent véritablement dans le portrait touristique de la région.

Voilà l’inventaire qu’il en fait : L’Auberge À la bonne vôtre et L’Auberge citoyenne, de Drummondville; Douce Rive, la Maison La Coulée et le Gîte des fleurs, de Saint-Nicéphore; Fleur en Bouchée, de Saint-Majorique; le Gite de la rivière, de Saint-Charles-de-Drummond; Prés et Vallons, de Durham-Sud; l’Oasis, de Saint-Cyrille-de-Wendover, et L’Auberge Madawaska, de Saint-Germain-de-Grantham.

La plupart d’entre eux développent une spécialité, issue souvent d’une passion personnelle qui grandit par le partage. «Le Gîte de la rivière permet l’expérience de la vie de luxe. Souvent, c’est une façon de faire découvrir sa fine cuisine. Par exemple, le gîte La Fleur en Bouchée offre des tables champêtres et le Gîte des fleurs, qui appartient au propriétaire des Serres Binette, possède un très beau jardin. Il peut partager avec sa clientèle sa passion des fleurs», a poursuivi M. Morneau.

De plus, certains gîtes d’ici sont tenus par des Européens s’étant installés dans la région, comme l’Oasis ou Prés et Vallons. Ils ont ainsi la chance de rencontrer des gens de l’autre continent. «Les propriétaires se font un réseau de contacts et d’amis avec qui ils font des échanges, des jumelages par la suite», a-t-il mis en contexte.

Mais une motivation les anime tous, sans contredit : le désir de rencontrer des gens

Plus qu’un gîte : une œuvre!

Au dire de son copropriétaire, Daniel Roy, les visiteurs qui pénètrent la Maison La Coulée éprouvent souvent une sensation de bien-être, comme si les murs de la bâtisse étaient imprégnés de «quelque chose de spécial».

C’est que l’endroit en a vu passer, des gens. Si aujourd’hui, le gîte comprend cinq chambres, tout en offrant des tables champêtres, toutes les occasions sont propices à la rencontre : mariage, groupes de travail, tourisme, anniversaires de mariage, etc. Quelque 500 visiteurs viennent y dormir chaque année.

Un immense terrain en bordure de la rivière, orné de fleurs et de végétations, ajoute à cette expérience sensorielle.

De toute évidence, il s’agit d’un lieu qui semblait destiné à accueillir des gens, ayant déjà servi de maison pour les malades, de commune, pendant une quinzaine d’années, et de gîte, depuis 18 ans. «Au début des années 1970, je venais de terminer mes études en théologie et j’ai acheté la maison avec d’autres couples. Nous voulions rénover l’Église, y donner un éclairage spirituel. On voulait que ce soit un lieu de recueillement, offrant l’ouverture aux plus faibles et la mise en commun des biens. On visait la suffisance. On était des pionniers de la simplicité volontaire!», a raconté M. Roy, désormais retraité de l’enseignement.

L’expérience a plu pour certains, d’autres, non. C’est pourquoi des couples y ont passé ainsi que des célibataires. «C’est ici que j’ai rencontré Beldora. Nous sommes devenus le couple de référence. Nous avons eu trois enfants», a-t-il fait savoir.

Pour lui, l’église moderne doit passer par la prise de parole, les symboles ainsi qu’un véritable renouvellement de la symbolique des sacrements. «La cathédrale la plus belle, c’est la nature. On développe ici (au gîte) l’esprit de fête et la qualité de présence que devrait être la messe. Un lieu de rencontre, d’amour et de communication vraie. C’est comme ça que La Coulée poursuit son oeuvre», est-il d’avis.

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