Le champ de tir de Durham-Sud reprend vie

Après avoir été forcé, à l’automne 2005, de mettre temporairement un terme à ses activités en raison, notamment, du bruit qu’il générait, voilà que le champ de tir de Durham-Sud pourra incessamment rouvrir ses portes.

Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et des Parcs (MDDEP) vient tout juste de délivrer à l’Association sportive de protection du poisson et du gibier de Durham-Sud son certificat d’autorisation qui lui permet de reprendre ses activités.

Selon une des responsables du champ de tir, Madeleine Labonté, des tests pour évaluer s’il y a ou non une contamination de plomb au sol sont demandés d’ici le 1er août prochain. Toutefois, cette étape ne constituerait pas un obstacle majeur en soi. «Même s’il y a de la contamination de plomb dans nos buttes de sable, il n’y a rien à faire, on le laisse là. Cependant, si la nappe phréatique est contaminée, on pourrait nous demander de fermer, sauf que ce n’est pas dangereux parce que les puits des résidences ont déjà été testés et il n’y a vraiment rien là-dedans», a-t-elle expliqué.

De plus, l’Association s’apprête à installer son système d’atténuation du bruit, sous forme de tuyaux de 3,5 mètres, ce dernier permettant de limiter le son environnant sous les 45 décibels tolérés par la loi. «La Sûreté du Québec viendra vérifier les installations», a-t-elle ajouté.

L’organisation aimerait pouvoir reprendre ses activités vers le mois de mai, en tenant, par exemple, une journée portes ouvertes. Comme le site est fermé depuis environ 18 mois, le renouvellement des cartes de membres en a souffert, privant cette association à but non lucratif de sa principale source de revenu.

Poursuite au civil

Rappelons qu’en plus de devoir répondre aux normes du MEDDP, le champ de tir et ses administrateurs faisaient face à une poursuite au civil de 110 000 $ d’une famille voisine qui s’était plaint du bruit élevé et des dommages subis pendant plusieurs années.

Ce procès a finalement été annulé, car une entente confidentielle à l’amiable est survenue entre toutes les parties impliquées. «On a acheté la paix», a commenté Mme Labonté.

Au dire de l’avocat de l’Association sportive de protection du poisson et du gibier de Durham-Sud, maître Maurice Plante, il s’agit d’une bonne affaire parce que le procès risquait de se prolonger sur plusieurs jours.

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