La Ville ne veut plus de cours à «scrap»

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Par Lise Tremblay
La Ville ne veut plus de cours à «scrap»
Le propriétaire de Pièces d'autos Tourville

Le 4 février dernier, lors d’une séance régulière du conseil, la Ville de Drummondville a fait savoir qu’elle s’oppose à l’implantation de nouveaux commerces de pièces usagées sur son territoire. Entre autres, elle stipule que ce type d’endroit crée une atteinte à la qualité esthétique du paysage.

Déjà, un premier pas a été fait en ce sens la semaine dernière puisque le conseil municipal a adopté une résolution visant à modifier le schéma d’aménagement à la Municipalité régionale de comté (MRC) de Drummond.

Depuis la dernière «ouverture» du schéma, trois municipalités étaient ciblées pour accueillir les lieux d’entreposage de véhicules routiers mis au rebut et de ferrailles, à savoir Saint-Nicéphore (avant la fusion) et Saint-Lucien. «C’est quelque chose qui date de 1993 et le contexte est différent aujourd’hui. L’idée que Saint-Nicéphore pourrait devenir une terre d’accueil pour de nouveaux sites ne nous plaît pas. Nous demandons donc à la MRC de trouver d’autres endroits, car nous ne voulons plus de ce genre de commerce sur notre territoire. Il y en a déjà dans le secteur de Saint-Nicéphore et ceux-là conservent leur droit acquis. Notre demande n’a pas d’effet rétroactif sur eux», a expliqué Denis Jauron, directeur du service d’urbanisme à la Ville de Drummondville.

Puisque la compétition semble féroce dans ce domaine, les recycleurs de pièces d’autos usagées semblent accueillir favorablement cette décision. «C’est correct que la Ville s’oppose à la venue de nouveaux commerces. Je trouve qu’il y en a suffisamment sur le territoire», a commenté Steve Hutchins, propriétaire de Pièces d’autos Tourville, un commerce qui a pignon sur rue depuis une vingtaine d’années.

D’ailleurs, ce dernier caresse l’idée de moderniser ses installations et de créer quelques nouveaux emplois, mais pour cela, il devra faire changer le zonage de son terrain. «En septembre, j’ai acheté de la ville l’ancien bâtiment du terrain d’exposition. J’ai payé ça 21 500 $. Je l’ai démonté et déménagé sur mon terrain avec l’idée d’en faire un entrepôt mais jusqu’à maintenant la Ville s’oppose à mon projet à cause du zonage», a-t-il précisé.

Saint-Bonaventure

Alors que Drummondville souhaite se soustraire de cette disposition du schéma d’aménagement, la municipalité de Saint-Bonaventure demande le contraire et souhaite reprendre le contrôle de ce type d’activité.

«Ça fait longtemps que l’entreprise Denoncourt Auto souhaite s’agrandir et nous voulons l’accommoder. Elle a communiqué sa demande à la Commission de la protection du territoire agricole du Québec et celle-ci nous a demandé si son projet était conforme à notre réglementation. C’est pour cela que nous avons décidé de faire cette modification au schéma d’aménagement. Cependant, nous ne voulons pas de nouvelles "cours à scrap" chez nous», a précisé Félicien Cardin, le maire de Saint-Bonaventure.

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