La bactérie ERV fait son apparition à Sainte-Croix

La bactérie ERV fait son apparition à Sainte-Croix
La meilleure protection reste sans équivoque le lavage des mains.(Photo d'archives)

Un peu moins de 10 patients de Sainte-Croix ont récemment été identifiés comme étant porteurs de la bactérie ERV. Même s’il n’est pas question d’éclosion, c’est la première fois que le centre hospitalier drummondvillois enregistre un nombre aussi significatif de cas.

Les Entérocoques sont des bactéries qui se trouvent normalement dans les intestins des êtres humains. Une souche particulière, soit les Entérocoques résistants à la Vancomycine (ERV) sont des entérocoques qui ont développé une résistance à plusieurs antibiotiques, dont bien sûr la vancomycine et aussi l’ampicilline.

Dans la région, c’est la première fois que l’hôpital Sainte-Croix observe une présence plus significative de la bactérie ERV. Auparavant, à peine quelques cas isolés avaient été recensés.

Au dire d’Élise Leclair, directrice des soins infirmiers au CSSS Drummond, il arrive rarement que des gens soient porteurs. De ce nombre, une faible proportion peut développer une infection, surtout les individus dont le système immunitaire est faible.

Pour les patients touchés, l’éventail d’antibiotiques devient plus limité. «On tente de restreindre la présence de cette bactérie pour éviter les problématiques dans le choix des traitements», indique Mme Leclair.

Comme la présence de cette bactérie ne présente à peu près aucun symptôme, le milieu de la santé est actuellement mobilisé pour effectuer du dépistage. «On est obligé de faire plus de tests, sinon on ne les trouvera pas», fait-elle savoir. À cet effet, les partenaires du CSSS Drummond sont mis à profit.

Mesures de sécurité

Cette situation n’aurait rien d’alarmant, mais la vigilance est de mise. Pour limiter la propagation de cette bactérie, Sainte-Croix embauche actuellement un agent de sécurité pour faire respecter les heures de visites. Le personnel et les visiteurs doivent se laver les mains à l’entrée et à la sortie de l’hôpital et de chaque unité de soins.

«Lorsqu’un patient est identifié comme porteur, il est placé en isolement et les visiteurs doivent porter une blouse et des gants», note Mme Leclair. Le travail de désinfection est également intensifié.

Les ERV se transmettent par contacts directs ou indirects, que ce soit par des mains ou d’autres objets contaminés, comme une poignée de porte, des commutateurs de lumière, etc.

La meilleure protection reste sans équivoque le lavage des mains.

Autres bactéries

Concernant la bactérie Clostridium difficile, le taux d’incidence moyen de l’année 2008-2009 à Sainte-Croix s’élève à ce jour à 10. Voilà des résultats forts intéressants qui ont d’ailleurs valu au CSSS Drummond une lettre de félicitations, le 17 février dernier, signée de la directrice régionale en santé publique. Dr Linda Milette reconnaît que les efforts fournis pour contrer la C. difficile portent fruit.

À l’égard de l’épidémie de gastro-entérique, il n’y a pas d’éclosion dans les établissements de santé drummondvillois actuellement. «C’est sûr qu’on retrouve des cas dans la population, on est dans une période critique de l’année, mais on se croise les doigts», signifie Mme Leclair.

Une éclosion d’influenza est toutefois survenue à la fin du mois de février dans une unité du centre d’hébergement Frederick-George-Heriot, où les mesures de contrôle d’usage sont appliquées.

Partager cet article