Karine Vanasse transformée en actrice porno amatrice

Par Maxime Rioux
Karine Vanasse transformée en actrice porno amatrice

Ceux qui suivent la carrière de l’actrice drummondvilloise Karine Vanasse depuis les débuts seront à tout le moins étonnés de la découvrir dans le rôle de Nathalie Dagenais, cette jeune femme qui flirte avec le monde de la pornographie virtuelle dans le premier long métrage du réalisateur Alexis Durand-Brault, «Ma fille mon ange».

L’histoire racontée dans Ma fille mon ange est bien d’actualité : un père de famille, bien en vue sur la scène politique, se rend un soir sur un site Web pornographique auquel il est abonné et découvre avec effroi sa propre fille annoncer qu’elle aura une relation sexuelle complète devant la webcaméra 24 heures plus tard.

En «bon» père de famille qu’il est, Germain Dagenais (Michel Côté) quitte la ville de Québec pour se rendre à Montréal où sa fille est déménagée pour officiellement faire des études universitaires en droit. Il a 24 heures pour la retrouver et la convaincre de renoncer à l’irréparable.

Pour camper la jeune Dagenais, Alexis Durand-Brault a choisi de demander à Karine Vanasse.

Aux côtés de Michel Côté, Dominique Leduc, Laurence Leboeuf, Christian Bégin, Pierre-Luc Brillant, Serge Houde et Nicolas Canuel, la jeune artiste offre une excellente prestation au grand écran. «J’ai accepté ce rôle pour plusieurs raisons, a-t-elle indiqué d’entrée de jeu au représentant de L’Express. D’abord, au moment où le rôle m’a été proposé, il y avait de nombreux débats sur l’hypersexualisation des jeunes et, depuis, il y en a encore. Ce film n’est pas là pour apporter des solutions à cette problématique, mais il fera en sorte que le monde en parlera davantage. Par ailleurs, le personnage de Nathalie Dagenais est de ma génération (Nathalie Dagenais a 19 ans et Karine Vanasse en a 23) et le rôle me touchait.»

Dans le film, Nathalie Dagenais a une bonne amie en la personne d’Angélique Ménard (jouée de très belle façon par Laurence Leboeuf), qui gagne sa vie en dansant dans les clubs et qui fait bon ménage avec le monde interlope. C’est pourtant cette dernière qui tentera de mettre en garde la jeune Dagenais à propos de la pornographie sur le Web. «Lorsqu’on m’a proposé le rôle, je trouvais que c’était une belle équipe. J’ai beaucoup aimé travailler avec ces gens-là», a raconté Karine Vanasse.

Et Michel Côté? «Ça a bien été, même si je n’ai pas tourné beaucoup de scènes avec lui. Il a été très sympathique et il était très disponible sur le plateau.»

Scènes osées

Dans Ma fille mon ange, des scènes plus osées sont jouées par Karine Vanasse. L’actrice affirme n’avoir eu aucun problème à faire son travail.

«Ces scènes-là ne vont pas trop loin. D’autre part, Alexis (Durand-Brault, le réalisateur) est un gars pudique; si j’avais senti qu’il n’y avait pas d’objectifs réels derrière ça, j’aurais évidemment refusé, mais ces scènes étaient essentielles à la compréhension du film», a fait valoir la populaire Drummondvilloise.

Et que pense-t-elle du cybersexe dans la «vraie» vie? «Le réseau Internet a complètement changé l’évolution sexuelle des jeunes d’aujourd’hui, s’est dite d’avis Karine Vanasse. Le fait de se dévêtir ou d’avoir des activités sexuelles devant les webcaméras est une sorte de défi pour certaines personnes de ma génération et pour des plus jeunes. Malheureusement, c’est le genre de choses qui a des conséquences désastreuses. Les jeunes qui font ça ne pensent certainement pas à long terme. Sachant que la honte est un des pires sentiments, ça doit parfois être dur de vivre avec ça. D’un autre côté, on sait à quel point les jeunes ont accès rapidement au contenu du Web, qui n’est pas du tout réglementé.»

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