C’est tout un honneur que vient de servir la communauté de Saint-Guillaume à «son» courtier d’assurances, Jean-Claude Hénault. En effet, celui-ci vient d’hériter du titre de «Personnalité marquante des 25 dernières années», par l’entremise d’une consultation populaire menée dans le cadre des fêtes du 175e de la Municipalité.
Les noms de plusieurs hommes et femmes d’importance ont été évoqués lors de ce concours, mais aucun autre n’est ressorti aussi souvent que celui de M. Hénault, un homme pour qui le don de soi est une seconde nature.
Le principal intéressé était évidemment au courant qu’une consultation était menée dans le milieu (il fait partie, sans surprise, du comité des fêtes du 175e), mais il ignorait tout de sa nomination jusqu’au lancement officiel des festivités, le 30 mars. «Je l’ai appris le jour du lancement du livre, a raconté Jean-Claude Hénault. Je l’ai acheté ce matin-là et on m’a dit de le feuilleter jusqu’à la fin. C’est là que j’ai vu que c’était moi le récipiendaire. Spontanément, je me suis demandé : pourquoi moi?»
Peut-être parce qu’en plus d’être un homme d’affaires aguerri (son cabinet d’assurances est actif depuis plus de 50 ans), il a été actif à la Caisse populaire Desjardins de Saint-Guillaume durant 25 ans, Grand Chevalier de Colomb du conseil local, conseiller municipal, président d’un regroupement d’assureurs, directeur de la chorale de l’église, marguillier au Conseil de fabrique… la liste de ses engagements est encore longue. «C’est comme une obligation morale de m’impliquer pour le mieux-être de la communauté. Jai toujours aimé mieux faire partie de la parade plutôt que la regarder. Cet hommage me fait un petit velours, mais je reste très surpris. Bien d’autres ont fait de belles choses», a lancé M. Hénault, avec l’humilité qui lui est propre.
Originaire de Saint-Guillaume, Jean-Claude Hénault a démarré par hasard une carrière dans l’assurance à Montréal, en 1951. Il lui fallait du travail, mais sa contrée natale lui a rapidement manqué. «J’aimais travailler à Montréal, mais pas y vivre. Je suis plus un gars de grand air. J’ai donc démarré mon propre bureau de courtier d’assurances à même ma maison», a-t-il indiqué.
Tout au long de sa carrière, M. Hénault s’est fait un devoir de promouvoir son indépendance. Pour lui, il s’agit d’une question de confiance pour les quelque 4000 clients que compte son entreprise. «Pour moi, c’est primordial que les gestes que l’on pose ne dépendent pas de tel ou tel assureur. On est libre de placer où on veut, où c’est le plus avantageux pour nos clients. On n’a pas les mains liées. J’ai d’ailleurs refusé quelques offres d’achat au fil des ans. Cette indépendance me tient à cœur», a précisé celui qui est à la tête d’une équipe de 12 employés. À 75 ans, Jean-Claude Hénault est toujours au bureau. Même s’il y consacre un peu moins d’heures, il sert toujours personnellement quelques clients qui lui sont fidèles depuis 1957. «Je me sens bien ici. Je veux demeurer actif. Tant et aussi longtemps qu’ils voudront bien de moi, je vais rester ici», a affirmé celui qui est fier qu’il y ait de la relève derrière lui.
Le 13 juillet, le coup d’envoi du 23e Tournoi de golf annuel Hénault assurance sera donné sur les allées du Club Le Drummond, à Saint-Majorique-de-Grantham. Depuis ses débuts, la classique a permis d’amasser plus de 60 000 $ qui ont été redistribués parmi les organismes du milieu (centre récréatif, bibliothèque, comité d’école, etc.). Bon an mal an, pas moins de 140 joueurs y prennent part. «Au départ, ça devait être une rencontre amicale entre clients et gens de la place. Mais on a vu qu’il y avait une belle opportunité d’amasser de l’argent pour en faire profiter les organismes locaux. On n’a pas laissé filer l’occasion», a expliqué celui qui est père de deux enfants.
Quand L’Express lui a demandé une réalisation qui l’avait rendu particulièrement fier, Jean-Claude Hénault a tout de suite identifié l’acquisition d’une propriété du rang Lachapelle par les Chevaliers de Colomb, en 1973. Avec les années, ce local est devenu un véritable lieu de rassemblement pour l’ensemble de la communauté. «Notre bâtiment venait d’être la proie des flammes. Ça a été un bon coup cet achat, un événement marquant pour toute la communauté. Il y en a et il y en a toujours des réunions dans cette maison-là. Différents organismes s’en servent encore aujourd’hui comme lieu de rencontre», a-t-il souligné.