Il a attendu un jour au lieu d’un mois

Il a attendu un jour au lieu d’un mois

Lorsqu’il s’est adressé à l’hôpital Sainte-Croix pour un examen d’ostéodensitométrie, le couple Godbout s’est rivé le nez à une liste d’attente de plusieurs semaines. C’est alors qu’un employé du centre hospitalier l’a référé vers la Clinique de radiologie Drummond, un établissement privé où il a reçu les mêmes services… en quelques jours à peine.

Pour le couple Godbout, le contact avec la Clinique de radiologie Drummond, située dans le secteur Saint-Nicéphore, a eu l’effet d’une véritable découverte, si bien qu’il a pris l’initiative de contacter L’Express pour publiciser davantage cette ressource. «J’en ai parlé à mon entourage et personne ne la connaissait», a expliqué Raymond Godbout. Pour ce "fan" de Mario Dumont, cette clinique servait surtout d’exemple pour illustrer l’avenir du système de santé qui, à son avis, doit passer par le partenariat public-privé.

Ce dernier applaudit d’ailleurs la position de l’Action démocratique du Québec à cet effet. «Les gens pensent que quand c’est privé, il faut payer… mais ce n’est pas le cas. Ici, on a juste à présenter sa "carte soleil"», a-t-il expliqué.

De fait, la Clinique de radiologie Drummond est gérée de façon privée, sous le même principe que la plupart des cliniques médicales, et ce, en offrant un service public défrayé par l’assurance maladie du Québec.

Si la tendance au privé est plus que jamais prônée par certains, cette clinique existe depuis belle lurette, elle qui était jadis située en face de l’hôpital Sainte-Croix. «À la retraite de Gerry Duchesne (l’ancien propriétaire), on s’est dit qu’on ne pouvait pas laisser passer son permis. Quand on en perd un, c’est difficile d’en obtenir un nouveau, donc on a acheté sa clinique en 2002 et on l’a déménagée ici», a spécifié une des propriétaires, Solange Fréchette, qui exerce la médecine à la clinique médicale de Saint-Nicéphore.

Même si toute la population n’est pas au courant du nouvel emplacement, la clinique accueille une clientèle des villes voisines, où le service de radiologie semble embourbé. «On reçoit des gens de Saint-Hyacinthe, Granby, Longueuil, Victoriaville et même de Québec», a avancé la secrétaire médicale Johanne Faubert.

De fait, quiconque a en main une ordonnance d’examen d’un médecin peut choisir la clinique de son choix.

Investisseurs recherchés

Docteure Fréchette indique que la clinique offre toutefois moins de services spécialisés qu’à l’hôpital Sainte-Croix. En plus des examens d’ostéodensitométrie, ceux pour la colonne, le thorax, les membres supérieurs et inférieurs ainsi que pour la tête et le cou sont offerts.

Pour moderniser l’équipement, la clinique recherche des investisseurs et le fonctionnement pourrait passer en mode coopératif. «Actuellement, les radiographies sont envoyées à Montréal et la lecture prend quelques jours. Avec l’achat d’appareils numériques, tout serait beaucoup plus vite et le permis pourrait être transféré aux radiologistes de Sainte-Croix», a informé Mme Fréchette.

Cette dernière rêve aussi de varier davantage les examens offerts, dont ceux en mammographie, où les besoins sont élevés partout au Québec.

Du côté de l’hôpital Sainte-Croix, la responsable des communications, Guylaine Leclerc, confirme qu’un mois d’attente est actuellement en vigueur pour les examens d’ostéodensitométrie.

Leur service offre un éventail de tests plus spécialisés, incluant les échographies. Quant aux examens de fluoroscopie, exigeant un lavement ou un repas baryté, la prise de rendez-vous est obligatoire.

Cependant, pour les tests de graphie simple, comme les poumons, les pieds, les mains et le thorax, aucun rendez-vous n’est nécessaire. Dès que le patient reçoit sa requête, il n’a qu’à se présenter sur place, de 9 h à 15 h.

Soulignons finalement que le centre hospitalier perçoit la clinique de radiologie Drummond comme étant un partenaire qui lui enlève de la pression, en lui donnant un coup de main pour répondre aux demandes.

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