François Beaudoin conclut la vente d’Armotec

Photo de Lise Tremblay
Par Lise Tremblay
François Beaudoin conclut la vente d’Armotec

Après avoir tourné la question maintes et maintes fois, l’homme d’affaires François Beaudoin a convenu de vendre son entreprise Armotec, qu’il a fondée en 1980.

Désirant ralentir ses activités et se concentrer sur d’autres activités, M. Beaudoin avait discrètement mis en vente son entreprise il y a environ 18 mois. Depuis, il a évalué plusieurs offres, dont certaines très intéressantes, mais qui auraient forcé une relocation. «Ce n’est pas le prix qui m’intéressait dans cette affaire. Je souhaitais vraiment que l’entreprise demeure ici et qu’elle continue de se développer. Cependant, si je n’avais pas eu l’offre de M. Champagne, j’aurais probablement fini par accepter certaines choses», a indiqué François Beaudoin, les yeux pétillants.

L’entreprise a donc été vendue à Marco Champagne, lequel occupait jusqu’à tout récemment le poste de directeur financier chez Armotec, ainsi qu’à un investisseur montréalais, Francis Gauthier. Le Fier Corposana de la région sherbrookoise a également acquis une partie des actions. «Je suis très heureux de cette transaction. Cependant, je me dois de préciser que je vais encore travailler chez Armotec quelque temps. Je vais agir à titre de consultant et me concentrer sur le développement des affaires», a précisé M. Beaudoin, aujourd’hui âgé de 55 ans.

De son côté, le nouveau patron de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de quincaillerie pour armoires de cuisine et meubles se donne un mandat clair, celui de poursuivre le développement de l’œuvre de François Beaudoin. «La seule affaire que je veux, c’est que l’entreprise continue ses activités ici, à Drummondville. Cependant, je souhaite la pousser un peu plus loin, de concert avec notre équipe de recherche et de développement, a assuré M. Champagne. Nous avons connu une grosse croissance il y a deux ans, une plus petite l’an dernier et, cette année, les ventes sont plutôt stables. En 2009, ce sera très différent, car nous avons développé un paquet de nouveaux produits, que nous devrions lancer durant les Fêtes. Nous nous lançons dans les petits accessoires pour les meubles en kit. Dernièrement, nous avons investi 600 000 $ en outillage pour pouvoir réaliser ce projet.»

Il faut dire qu’Armotec a signé, au cours de l’année, un important contrat avec une compagnie ontarienne, une filiale du groupe Emerson basé en Suède. «Nous fabriquons 32 nouveaux produits comme des cache-vis et des supports à tablettes. Ce client va nous en acheter pour un million $ par année», a précisé le nouveau dirigeant.

Malgré l’ampleur du projet, M. Champagne ne projette pas créer de nouveaux emplois à court terme, étant donné qu’il s’agit d’une production hyper automatisée.

En ce moment, une soixantaine d’employés travaillent au sein de l’entreprise.

Partager cet article