Sa fondatrice Françoise Monville Sauvage a pris sa retraite, mais l’Académie Montessori de Drummondville poursuivra. Convaincus de la valeur de cette école, des parents ont pris en charge son déménagement, assurant ainsi le maintien des services. Une porte ouverte sera organisée le 13 août, de 16 h à 20 h, pour faire découvrir cette recette éducative.
Cinq mois de démarches ont été nécessaires pour la relocalisation de l’établissement, destiné aux jeunes de 3 à 6 ans, qui a désormais pignon sur rue au 1250, rue Proulx, dans l’ancien hôtel de ville de Saint-Charles-de-Drummond.
Cette école de niveaux prématernelle et maternelle, sera donc prête pour accueillir les élèves à la rentrée du 27 août.
Ce déménagement est survenu à la suite de l’annonce de la fondatrice qui quittait pour la retraite. Aucun parent ne voulait que l’Académie ferme ses portes et deux d’entre eux ont pris le dossier en main : Marianne Caux et Geneviève Lemay.
Ces femmes souhaitaient que leurs plus jeunes puissent profiter du même programme éducatif dont avaient bénéficié leurs aînés.
Il faut dire qu’elles comptaient sur la motivation de l’éducatrice Ghislaine Poisson à poursuivre ses services, elle qui est en poste depuis 16 ans. «Ça nous sécurisait de savoir que Ghislaine voulait continuer», a exprimé Mme Lemay. Une autre éducatrice sera aussi embauchée sous peu. Elle sera à son tour initiée à l’approche Montessori.
«Aide-moi à faire seul»
Une fois les locaux aménagés, l’autre étape consistait à acquérir le matériel Montessori. Si des salles de jeux complètent le tout, la classe principale est divisée en sections bien identifiées, comme «la vie pratique», «le français», «le bricolage», «le sensoriel», «les mathématiques», etc. Cinq heures d’activités en anglais sont intégrées par semaine.
Chaque accessoire est placé dans un ordre déterminé. Les enfants sont libres de prendre celui de leur choix. Un seul jeune à la fois utilise son matériel, dans un esprit de respect. À leur première utilisation, ils reçoivent les conseils de l’éducatrice, qui les observe par la suite.
Il faut dire que l’approche Montessori traduit une requête de l’enfant auprès de l’adulte, sous le principe «aide-moi à faire seul», afin de répondre au besoin fondamental d’autonomie.
Le tout est axé vers l’épanouissement des talents de l’enfant à chaque étape de son développement, suivant le rythme personnel de chacun.
Selon Maria Montessori, première femme médecin en Italie et pionnière dans l’étude du développement de l’enfant, chaque jeune naît avec des potentialités.
Il faudrait donc lui offrir l’environnement qui lui permettra de développer lui-même ses capacités. De fait, cette femme concevait l’éducation comme une libération d’énergie plutôt qu’un enseignement direct.
Mme Caux et Lemay ont été elles-mêmes surprises de voir leur jeune, d’habitude plutôt agité, être aussi calme à l’Académie. «C’est l’approche Montessori», se sont-elles exclamées.
Actuellement, une douzaine d’enfants sont inscrits pour la prochaine rentrée, ce qui est suffisant pour démarrer une classe. L’école, qui est un organisme à but non lucratif, peut toutefois accueillir jusqu’à 20 enfants. «L’Académie Montessori avait l’habitude de fonctionner avec une liste d’attente, donc peu de promotion était faite. Mais il y a plusieurs parents qui se demandent c’est qu’est exactement l’école Montessori», ont expliqué les deux responsables, invitant ceux qui veulent obtenir davantage d’informations à se présenter à la soirée porte ouverte du 13 août.
Les intéressés peuvent aussi composer le 819 475-0320.
