Claude Grisé est toujours Monsieur Canada

Claude Grisé est toujours Monsieur Canada
Le Drummondvillois Claude Grisé a décroché le titre de Monsieur Canada dans la catégorie mi-moyen au début du mois de septembre

À peine sorti d’une retraite de quatre ans, le culturiste Claude Grisé a effectué un retour réussi à la compétition en décrochant le prestigieux titre de Monsieur Canada dans la catégorie mi-moyen (155-165 livres), au début du mois de septembre, à Laval.

Âgé de 42 ans, Claude Grisé en était à sa cinquième participation à cette compétition. Après avoir remporté le titre de Monsieur Canada chez les poids légers en 2001, le Drummondvillois a gagné un titre international dans la même catégorie, en 2004. Il a ensuite annoncé qu’il se retirait de la compétition. À Laval, pas moins de 147 culturistes venus des quatre coins du Canada espéraient ravir le titre de Monsieur Canada, dont six chez les mi-moyens. En plus de remporter les grands honneurs dans cette classe, Claude Grisé a terminé en sixième position sur 12 dans la catégorie maître (40 ans et plus), à laquelle il participait pour la première fois de sa carrière.

S’entraînant depuis plus d’une vingtaine d’années, Claude Grisé s’impose d’importants sacrifices. En plus de s’entraîner quotidiennement durant les mois précédents chaque compétition, il doit porter une attention toute particulière à son alimentation. Suppléments alimentaires, légumes, céréales et viandes maigres telles que le poulet ou le cheval composent son menu quotidien. «Je me tiens en forme toute l’année, mais je commence à m’entraîner sérieusement six mois avant la compétition. J’ai d’ailleurs passé le dernier été enfermé au gymnase sept jours sur sept. Quant à mon alimentation, je la change graduellement en coupant le sucre et les hydrates de carbone afin de pour perdre du poids. L’un ne va pas sans l’autre, mais l’alimentation compte quasiment encore plus que l’entraînement. Si tu t’entraînes très fort, mais que tu ne te nourris pas bien, ton taux de gras sera trop élevé pour la compétition», explique-t-il. «On ne devient pas culturiste du jour au lendemain, continue-t-il. Personnellement, je me suis entraîné durant dix ans avant de commencer à penser à faire de la compétition. Il y a des critères bien précis à respecter pour atteindre le niveau national ou international.»

Quelques jours avant une compétition, le culturiste doit se déshydrater, question de respecter la limite de poids et de rendre ses muscles plus saillants. «Quand on y pense, c’est beaucoup de sacrifices pour ce que ça apporte au bout de la ligne. En remportant le titre de Monsieur Canada, j’ai gagné seulement un trophée et une bonne poignée de main. Je ne fais pas ça pour l’argent, la gloire ou la reconnaissance. Je le fais plutôt pour ma satisfaction personnelle», témoigne le propriétaire du Pro-Gym, qui a pignon sur la rue Heriot.

Un sport peu connu

Peu connu au Canada, le culturisme est souvent confondu avec les compétitions d’hommes forts ou encore l’haltérophilie.

«Quand je cherche des commanditaires pour aller à une compétition à l’extérieur du Québec et que je me présente en tant que culturiste, on me demande souvent combien je lève», souligne Claude Grisé.

S’entraînant sous la supervision de Marc Sauvestre, un entraîneur de la région de Québec, Claude Grisé est également épaulé par le Drummondvillois Jacques Côté. «Durant toute ma carrière, Jacques a été à mes côtés. Quand ma motivation n’était plus là, c’est lui qui me poussait. Quand tu es rendu sur la scène canadienne, ce n’est pas toujours évident. Tous tes adversaires sont excellents, alors tu dois être motivé au maximum», fait-il valoir.

Fort de son deuxième titre de Monsieur Canada, qui constitue ni plus ni moins qu’une consécration de sa carrière, Claude Grisé songe maintenant à prendre une «deuxième» retraite. «Pour le moment, j’ai le sentiment du devoir accompli. Je n’ai plus rien à prouver à ce niveau, alors je veux laisser la place aux jeunes. Je vais toujours continuer à me tenir en forme, sans toutefois faire de la compétition. Quoiqu’on ne sait jamais ce qui peut arriver…», conclut Claude Grisé.

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