Alco-toxico : des réponses aux questions des parents

Alco-toxico : des réponses aux questions des parents
Trois numéros de téléphone seront en vigueur

De façon tout à fait confidentielle, trois intervenants spécialisés en toxicomanie prêteront l’oreille aux parents, ce mercredi 22 novembre, de 9 h à 21 h, via une ligne d’écoute téléphonique. Que ce soit pour savoir comment parler de drogue ou d’alcool avec leur jeune ou mieux gérer un problème de consommation, les parents recevront ainsi réponses à leurs questions.

Cette initiative, menée par la Table alco-toxico dans le cadre de la Semaine de prévention de la toxicomanie, du 19 au 25 novembre, permettra aux parents d’avoir, au bout du fil, un des trois intervenants de Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec (MCQ), du Pavillon de l’assuétude ou de la Maison Habit-Action.

Ces derniers pourront être contactés par le biais des numéros de téléphone suivants, soit le 819-314-2467, le 819 314-3743 ou le 819 314-4235. Les parents qui seront plus à l’aise de communiquer par Internet pourront également écrire à l’adresse alcotoxparlons-en@hotmail.com.

Ayant comme thème «Parlons-en ouvertement», la Semaine compte favoriser les échanges. Quel modèle donnons-nous à nos jeunes sur la consommation? Sommes-nous cohérent dans notre discours? Voilà des pistes sur lesquelles les parents pourront réfléchir.

Outiller les parents

Comme la consommation de cannabis a doublé au cours des dix dernières années au Québec, notamment chez les jeunes, cette vague de consommation a poussé plusieurs parents à rechercher de l’aide auprès de Domrémy MCQ qui leur offre, selon les besoins, des suivis individuels ou de groupe.

Lors de ces rencontres, la première étape consiste à déculpabiliser les parents. «Tous les parents se posent les mêmes questions : est-ce que c’est de ma faute? Qu’est-ce que j’ai fait? Ce sont souvent les premiers réflexes», a évoqué Josée Pinel, intervenante en toxicomanie à Domrémy MCQ. «Même si le parent avoue avoir commis des manques par le passé, on regarde le ‘’ici et maintenant’’. Ça ne sert à rien de culpabiliser. Je leur demande plutôt qu’est-ce qu’ils peuvent faire présentement pour changer les choses. On travaille sur les valeurs qu’on véhicule», a-t-elle affirmé.

Selon cette dernière, il est important de rappeler aux parents que les problèmes de toxicomanie sont multifactoriels. Ils peuvent être causés par le tempérament du jeune et l’influence extérieure, par exemple, dans le stade critique de l’adolescence. «À cet âge-là, le jeune veut se différencier des parents. Pour ne pas y ressembler, il peut aller jusqu’à prendre de la drogue. Au départ, le jeune va en prendre pour le plaisir. Seulement 5 % à 7 % de ceux qui essayent les drogues vont développer un problème», a-t-elle expliqué, sans non plus banaliser la consommation.

C’est donc dans l’esprit de rassurer et de mieux informer les parents que cette ligne d’écoute d’un jour est expérimentée cette année par la Table alco-toxico, qui regroupe une quinzaine de partenaires en lien avec la toxicomanie.

Partager cet article