Paradoxalement, c’est un équipement servant à éviter des blessures qui a coûté la vie à Éric Staples, ce Richmondais qui était à l’emploi de l’entreprise Ovac depuis à peine quelques semaines.
Comme l’a expliqué le directeur du développement organisationnel au Couvoir Boire et frères (Ovac en est une filiale), Patrice Boire, l’accident a été provoqué par la défaillance du cran de sûreté d’une plateforme élévatrice, bien que ce soit un chariot qui ait écrasé mortellement le travailleur. «Le chariot était sur une plateforme élévatrice munie d’un dispositif de sécurité, mais celui-ci n’a pas fonctionné. Avant l’accident, l’opération semblait banale, sécuritaire, sans danger… Il n’y a jamais eu de problématique par le passé. Les plateformes évitent à nos travailleurs de devoir se pencher», a-t-il expliqué.
La victime était consciente à l’arrivée des ambulanciers. Les cinq ou six autres personnes qui étaient près lui ont rapidement porté secours. «Personne n’en revient; les gens sont consternés. On investit beaucoup en santé et en sécurité… et on voit ce qui peut quand même arriver», a commenté M. Boire.
Les employés qui ont été témoins de la scène ont été invités à retourner chez eux. Ils bénéficient du soutien d’un psychologue. Le travail a repris hier après-midi, mais à effectifs réduits, et sans la contribution des plateformes élévatrices. Ovac en compte deux. «Ce matin, le moral est quand même bon; c’est surprenant. Tout le monde s’est présenté au boulot malgré les circonstances», a souligné le directeur aux ressources humaines.
En 80 ans d’histoire, jamais le Couvoir Boire et frères n’a eu à faire face à de graves accidents de travail.