L’église Saint-Majorique désacralisée

L’église Saint-Majorique désacralisée

RELIGION. Une centaine de personnes ont assisté à la messe de désacralisation de l’église Saint-Majorique-de-Grantham, donnée par l’évêque de Nicolet, André Gazaille, dimanche matin, sur le parvis de l’église.

La messe souhaitait également célébrer les évènements vécus dans ce lieu de culte. «C’est une espèce de dépouillement du caractère sacré de l’église, explique M. Gazaille, qui a lu le décret de désacralisation. L’église sera fermée au culte et réduite à un usage profane.»

L’église Saint-Majorique a été construite en 1900 par l’entrepreneur Francis Gauthier et l’architecte Louis Caron. Elle est classée comme un «bâtiment patrimonial» par la MRC de Drummond.

Les reliques du lieu de culte, «qui peuvent être enlevées sans trop de difficultés» comme les bancs et les statues, seront retirées, puis vendues lors d’un encan d’ici la fin du mois de mai. Une rencontre d’informations prendra place à la salle municipale le 24 avril à ce sujet.

S’il y a des documents dans la pierre angulaire de l’église, ils seront rapatriés aux archives paroissiales.

Les cloches de l’église ont résonné pour clôturer la portion de la cérémonie qui se tenait devant le lieu de culte. Les citoyens se sont par la suite déplacés à la salle municipale, où les messes se tiennent déjà depuis environ un an, mais celles-ci pourraient également se tenir dans l’une des quatre autres églises de la paroisse Saint-François-d’Assise. «C’est un évènement triste. L’église a des difficultés de structure. Elle est devenue dangereuse», commente l’évêque André Gazaille.

La messe de désacralisation a duré environ 1 h 30. Elle a été suivie d’un goûter.

L’église de Saint-Majorique sera démolie durant l’été. «Des solutions ont été cherchées pour tenter de sauver l’église, mais ça ne correspondait pas à ce que la fabrique et les paroissiens recherchaient, explique l’agent de pastorale Jean-René Dubois. Le bâtiment demandait d’énormes réparations et nous n’avions pas le soutien pour l’entretien par la suite.»

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