LOGEMENT. Alors que la journée officielle du déménagement est derrière nous, l’Office d’habitation Centre-du-Québec (OHCQ) accompagne présentement 62 ménages qui sont sans option de logis à court terme.
«De ces 62, on en a 31 qui sont déjà à la rue, mais qui sont hébergés en plan B, que ce soit chez la famille, les amis, les parents, les organismes communautaires, en camping ou à l’hôtel», fait savoir le directeur général, David Bélanger.
Par exemple, les autres ont réussi à prolonger l’occupation dans leur logement actuel de quelques jours ou d’un mois. Il peut aussi s’agir de locataires qui vivent dans un appartement où leur bail prendra fin dans 30 jours. Dans tous les cas, chacun d’entre eux se trouve dans une situation critique.
À titre comparatif, il y avait 49 ménages qui étaient à la recherche d’un toit à la même période en 2024. «C’est quand même plus critique que l’année passée, indique David Bélanger. On a une situation comparable en termes de nombre de ménages à la rue par rapport à l’année passée, alors qu’il en avait 30.»
Selon le directeur général, l’enjeu majeur est l’abordabilité des logements. «On l’a vu, Drummondville est durement touchée par l’augmentation des coûts de loyer. On fait malheureusement partie du palmarès canadien. On le constate sur le terrain.»
L’Express rapportait récemment que Drummondville a connu l’une des plus fortes hausses de loyer au pays lors des six dernières années. Selon Statistique Canada, un logement disponible à la location de deux chambres à coucher sur le territoire est passé de 600 $ en 2019 à 1200 $ en 2025, ce qui représente une augmentation de 100 %.
En octobre dernier, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) faisait état du taux d’inoccupation qui est passé de 0,5 % à 1,5 % à Drummondville.
«Quand on creuse ce taux-là, on se rend compte que la disponibilité des logements est dans les logements dispendieux et de plus grande taille. Pour les trois et demi et les studios, au contraire, le taux d’inoccupation a diminué. Pour une chambre à coucher, on est à 0,1 %. Ce sont principalement des personnes seules, qui vivent de revenu modeste, qui ont de la misère à se loger présentement», souligne-t-il.
Malgré les interventions, les constructions et les actions, Drummondville n’a pas réussi à inverser la tendance pour le logement abordable, soutient David Bélanger.
Concernant les ménages sans logis, l’OHCQ poursuit ses efforts. «Le service d’aide à la recherche de logement est un service annuel maintenant. Il y a des besoins tous les mois. C’est vraiment de l’accompagnement individuel qui va se faire.»