Jonathan Ferland : de la famille des Canadiens à celle des Voltigeurs

Jonathan Ferland : de la famille des Canadiens à celle des Voltigeurs
Ayant évolué chez les professionnels entre 2003 et 2019, Jonathan Ferland veut partager sa vaste expérience avec les joueurs des Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs auront la chance d’être conseillés par un ancien porte-couleurs des Canadiens la saison prochaine.

Récemment embauché par l’organisation drummondvilloise, Jonathan Ferland épaulera le travail de l’entraîneur-chef Sylvain Favreau derrière le banc de l’équipe. Au cours des trois dernières années, l’homme de hockey de 42 ans a guidé les Condors du Cégep de Beauce-Appalaches vers une participation à une finale et deux demi-finales dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec.

«Revenir dans la LHJMQ, là où j’ai joué quand j’étais jeune, c’est un privilège pour moi, a exprimé le nouvel entraîneur-adjoint des Voltigeurs lorsque rencontré en marge du repêchage tenu au centre Vidéotron. Quand tu commences à coacher au Québec, l’objectif, c’est de monter dans ce calibre-là. Les Voltigeurs sont une bonne organisation. C’est surtout ça qui m’a attiré : la culture de l’équipe, les bonnes personnes qui en font partie et leur vision des choses. Je suis vraiment content de faire partie de leur famille.»

Celui qui détient une maîtrise en administration du sport est impatient de côtoyer Sylvain Favreau au quotidien.

Jonathan Ferland. (Photo : Condors du Cégep de Beauce-Appalaches)

«Quand tu coaches à un niveau inférieur, tu suis ce qui se passe dans les autres ligues. J’écoutais souvent les entrevues d’après-match de Sylvain. J’observais aussi la manière qu’il faisait les choses pendant les parties. Je trouve que sa personnalité me ressemble. J’aime sa manière de fonctionner et de communiquer son message avec ses joueurs. Il a vraiment une belle feuille de route. Pour moi qui veux apprendre à connaître une nouvelle ligue, je pense qu’il sera un excellent mentor.»

Occupant les doubles fonctions d’entraîneur-chef et de directeur général des Condors, Jonathan Ferland a aidé l’équipe à conserver un taux victorieux de 0,688 en saison régulière ces dernières années. L’homme de hockey ressort grandi de cette expérience.

«J’ai appris beaucoup durant ces années-là, a expliqué le Beauceron. C’est une ligue avec une structure qui ressemble beaucoup au junior majeur. Il y a un repêchage : tu essaies de convaincre les joueurs de venir jouer chez vous. Tu essaies de construire une culture d’équipe, une fraternité, un groupe tissé serré. C’est un programme que j’ai à cœur. J’étais rendu à une autre étape, mais je leur souhaite du succès dans le futur.»

Leadership et résilience

Souvent nommé capitaine ou assistant-capitaine durant sa carrière de joueur, Jonathan Ferland se dépeint comme un meneur d’hommes dans l’âme.

«J’ai une belle énergie, a exprimé celui qui a aussi dirigé les Faucons du Cégep de Lévis-Lauzon. Je suis un gars extrêmement patient, qui aime enseigner. J’ai toujours été un leader comme joueur. Je le suis aussi comme coach. J’aime influencer les gens autour de moi à s’engager, à performer, à se dépasser et à faire partie d’un groupe qui devient spécial.»

Après son stage junior avec les Wildcats de Moncton et le Titan d’Acadie-Bathurst, Jonathan Ferland a fait le saut dans la Ligue américaine, aidant les Bulldogs de Hamilton à soulever la coupe Calder en 2007. Celui qui a ensuite traîné son baluchon en Autriche et en Irlande veut partager sa vaste expérience avec les joueurs des Voltigeurs.

«J’ai été un choix de première ronde dans le junior majeur, mais un choix lointain dans la Ligue nationale. À ma première année d’admissibilité, je n’avais pas été repêché, mais j’ai été résilient. J’ai été sélectionné à ma deuxième année et j’ai finalement réussi à connaître une carrière de 17 ans chez les professionnels.»

«Ce qui a fait ma force, c’est que je n’ai pas abandonné, a-t-il poursuivi. J’ai poussé au-delà de mes capacités à tous les jours. Dans le hockey d’aujourd’hui, devant un obstacle, il faut que les petits gars continuent avec le désir d’avancer. Je veux être à côté d’eux pour les amener dans cette direction-là.»

En janvier 2006, à l’âge de 22 ans, Jonathan Ferland a réalisé le rêve d’une vie en disputant sept parties dans l’uniforme des Canadiens. Dès son premier match dans la LNH, le jeune attaquant a d’ailleurs réussi un but contre le gardien Marc-André Fleury, des Penguins de Pittsburgh.

«Quand tu es un jeune du Québec qui se fait repêcher par les Canadiens, ça devient un rêve d’essayer de jouer avec eux. C’était l’équipe de mon enfance. J’ai joué seulement sept matchs, mais j’ai quand même mis les pieds là. J’ai fait plusieurs camps d’entraînement. C’est une expérience incroyable! Même si tu ne restes pas là longtemps, il y a des relations qui se développent. Tu as fait partie de cette famille-là», a conclu celui qui a notamment côtoyé Steve Bégin, lui-même devenu entraîneur-adjoint chez les Voltigeurs il y a quelques années.

Un choix qui s’imposait

C’est à la suite du départ de Julien Desrosiers que les Voltigeurs ont entamé le processus menant à l’embauche d’un nouvel entraîneur-adjoint. Le directeur général Yanick Lemay a rencontré plusieurs candidats avant d’arrêter son choix sur Jonathan Ferland. Sylvain Favreau s’est également impliqué dans cette démarche.

Yanick Lemay et Sylvain Favreau. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On est parti large, a expliqué Yanick Lemay. On voulait être sûr de bien connaître les futurs candidats. Le processus s’est rétréci. À la fin, on avait quatre excellents candidats. Jonathan Ferland, par sa prestance, son calme et son bagage d’ancien joueur, s’est imposé à nos yeux.»

«Non seulement il a joué, mais il a toujours montré du leadership. C’était un excellent coéquipier, une excellente personne. Combiné à son succès des dernières années dans le junior AAA, c’est devenu le choix qu’on devait faire.»

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