Jumelage technologique entre Drummondville et Castelnau-le-Lez

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Par Emmanuelle LeBlond
Jumelage technologique entre Drummondville et Castelnau-le-Lez
Le jumelage entre les deux villes a été effectué lors du SIIViM, tenu à Dunkerque en France. (Photo : gracieuseté)

MUNICIPAL. À l’occasion du Sommet international de l’innovation en villes médianes (SIIViM), les villes de Drummondville et de Castelnau-le-Lez, en France, ont procédé à un jumelage technologique qui favorisera le partage de bonnes pratiques municipales.

Il était tout naturel pour les deux partenaires de s’engager dans une voie semblable puisqu’elles partagent des valeurs communes et des intérêts convergents en matière d’innovation, de transition écologique, de dynamisme économique et d’engagement citoyen, indique la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

La Ville de Castelnau-le-Lez est déjà reconnue pour son fort engagement dans la culture numérique. Cette collectivité territoriale française de quelque 25 000 habitants compte en son sein et en périphérie une multitude d’acteurs technologiques de premier plan.

«Il faut comprendre que Castelnau-le-Lez est située à côté de Montpellier qui est une très grande ville. Ça a créé tout un écosystème d’innovation numérique autour en termes d’intelligence artificielle. On parle de robotique», souligne la première magistrate.

Son écosystème, basé sur le numérique, la santé et les services aux entreprises, s’appuie sur des groupes nationaux et internationaux, des entreprises en démarrage, des pépinières d’entreprises et un dispositif de formation particulièrement innovant.

Cette ville française est d’ailleurs dotée d’un centre du manufacturier intelligent, tel que le CNIMI à Drummondville. «On mise beaucoup sur le CNIMI pour aider nos entreprises à améliorer leur productivité, soutient Stéphanie Lacoste. On va avoir un jumeau français. On va pouvoir échanger et faire en sorte d’améliorer la productivité. La diversification des affaires préoccupe beaucoup le monde des affaires dans ces moments d’instabilité.»

«Chaque fois qu’on fait un jumelage avec une communauté, on agrandit les horizons du possible pour nos entreprises de pouvoir percer le marché européen, de faciliter leur entrée sur le marché. Ça fait partie aussi de la diplomatie des municipalités», ajoute-t-elle.

La Ville de Drummondville pourra également compter sur la collaboration de Drummond économique. En ce sens, une mission est en train de se préparer avec les entrepreneurs d’ici et ceux d’outremer.

L’intelligence artificielle

Ce jumelage transatlantique permettra à la Ville de Drummondville d’intégrer l’intelligence artificielle au sein de l’administration municipale. «Ça peut être infini l’application qu’on en fait. On avance avec prudence. On a une responsabilité de sauvegarde des données. On a des données sensibles à la Ville. En même temps, on ne veut pas passer à côté. Ça peut tellement faciliter le travail des équipes. Ça peut faire en sorte que l’humain va être conservé pour une plus-value essentielle dans un projet. Tout ce qui est banal et routinier va être fait par l’intelligence artificielle.»

À l’inverse, le partenaire drummondvillois sera en mesure d’accompagner leurs homologues dans l’implantation d’un outil technologique pour suivre l’avancée de plans stratégiques dans l’organisation.

Concrètement, l’entente s’articulera autour de quatre piliers structurants. Le premier concerne l’innovation municipale et la gouvernance participative, soit un échange des bonnes pratiques municipales. Le deuxième pilier est celui du développement économique et de l’accompagnement des entreprises afin d’améliorer leur productivité. Le troisième s’intéresse plutôt aux échanges éducatifs et scientifiques. Finalement, le dernier vise les missions croisées et la mobilité internationale des acteurs.

Les organisations IVÉO (Québec) et Mission Écoter (France) accompagneront les deux municipalités pour contribuer à assurer la vitalité de leur partenariat technologique.

Ce jumelage représente le début d’un beau chapitre. «Tant et aussi longtemps qu’on en tire chacun de notre bord un gain, l’aventure va se poursuivre, affirme Stéphanie Lacoste. On en est aux balbutiements. On a trouvé quatre piliers sur lesquels il sera intéressant d’échanger. Peut-être qu’éventuellement on va pouvoir pousser un peu plus loin ou bien peut-être que ça va nous amener à avoir d’autres échanges à travers la France.»

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