MAGAZINE. Suivre sa passion. Voilà une phrase qui guide Martin Faucher alors qu’il a récemment sauté à pieds joints dans son amour du jeu et de la performance.
Dès son plus jeune âge, Martin Faucher faisait montre de son grand intérêt pour le milieu artistique en participant à des concours de lip-sync et en faisant preuve d’une fascination pour le monde de la télévision. Durant son parcours à l’école secondaire, le Wickhamois d’origine rêvait de mener une carrière de comédien. Mais le tout lui semblait inatteignable.
«Je trouvais ça tellement inaccessible que je n’avais pas le cran d’aller étudier en théâtre, admet Martin Faucher. Je me rappelle dans mon album de finissants du secondaire j’avais écrit que le métier que je voulais faire plus tard était comédien, mais je ne l’assumais pas du tout. J’ai finalement fait mon cégep en cinéma à Saint-Hyacinthe avant de bifurquer vers les communications à l’Université de Sherbrooke. Je voulais une stabilité dans ma carrière, mais il y a une partie de moi qui a toujours voulu jouer.»
En 2013, alors qu’il travaillait à la Maison Marie-Rivier, il a intégré la troupe de théâtre des Productions Alfred avec qui il a pu jouer des contes au Village québécois d’antan. S’épanouissant dans ce rôle, il s’est investi, chaque année, dans les pièces montées par les Productions Alfred. Il a notamment pu performer dans des réinterprétations des comédies musicales Grease, Rock’n Nonne et La mélodie du bonheur.
«J’ai pu autant jouer des vilains que des personnages un peu loufoques. La mélodie du bonheur, en 2018, a été ma pièce coup de cœur. J’ai pu jouer aux côtés d’Yves Soutière (Pin-Pon, L’Heure Bleue, Une autre histoire), qui est un comédien très reconnu. Ça a été marquant pour moi parce qu’on a pu avoir avec nous un professionnel qui nous a inspirés. Ça nous a propulsés», se souvient le comédien qui a aussi été membre des Gospangels.
Le Drummondvillois a aussi pu faire de la figuration pour des séries télé en intégrant des agences de figuration. Grâce à cela, il a pu jouer le rôle d’un policier et apprendre le maniement d’un pistolet pour Foxtrot, une production américaine tournée à Montréal. Il a aussi eu l’occasion de figurer dans la série canadienne Transplant mettant en vedette Laurence Leboeuf.
«Pour moi, ce sont des choses que je n’aurais jamais faites dans ma vie personnelle», rapporte celui qui travaille aussi comme agent de communication et de formation à la Fédération des coopératives d’habitation de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
Le grand saut
Ayant eu la piqûre des plateaux de tournage grâce à ses contrats de figuration, Martin Faucher a voulu en avoir plus. C’est pourquoi il a lancé des démarches, en 2024, afin de dénicher une agence de casting qui lui permettrait de réaliser son rêve de comédien. Les recherches ont été courtes, car il a rapidement eu un coup de cœur pour l’Agence artistique Chantal Brossard.
«Je n’ai fait des démarches qu’avec cette agence. Évidemment, elle reçoit énormément de candidatures. Étant donné que je n’avais pas de matériel, j’ai préparé un démo de mes rôles en théâtre parce que les pièces avaient été captées par NousTV à Drummondville. L’agence a été conquise, elle a adoré tout le spectre de personnages que j’ai pu jouer. L’agence a voulu me représenter. Pour moi, d’être maintenant dans une agence est une porte d’entrée que je n’aurais jamais cru pouvoir atteindre», raconte le Drummondvillois.
En ayant intégré cette agence et obtenu son statut de membre stagiaire de l’Union des artistes (UDA), Martin Faucher souhaite accéder à des propositions de rôles plus importants, tout en pouvant continuer de jouer au théâtre.
L’association entre le comédien et l’agence a déjà porté fruit alors qu’il a décroché une demi-douzaine de contrats, dont deux troisièmes rôles dans deux des séries les plus regardées de la télé québécoise, soit STAT et Indéfendable. Martin Faucher a décrit ces deux expériences de tournage comme très enrichissantes. Pour STAT, il a eu à jouer une scène intime avec les acteurs Bénédicte Décary et David Laurin.
«C’était une scène d’échangisme dans un lit. Étant donné qu’elle était osée, c’était tourné de façon très intime avec une équipe réduite de techniciens et un coordonnateur d’intimité. Personnellement, j’étais all in. J’ai trouvé ça cool à tourner», exprime l’artiste de 39 ans.
Cette année, Martin Faucher souhaite profiter des contacts de son agence artistique afin de parfaire son art. Il souhaite mieux s’outiller en suivant des formations auprès de professeurs réputés. Il a d’ailleurs suivi récemment un coaching pour la production d’un démo de jeu avec Camille Desgagné. Lorsque rencontré par L’Express Magazine, M. Faucher s’apprêtait à tourner le sien dans les jours suivants.
À plus long terme, Martin Faucher se souhaite d’avoir la chance de jouer un rôle dramatique, plus spécifiquement dans une série écrite par Florence Longpré, dont il adore l’écriture humaine, ou encore dans l’univers éclaté de Sonia Cordeau.
Avant cela, il a pu interpréter deux rôles, soit ceux d’un père et d’un juge, dans la pièce de théâtre Nos Sam qui a été présentée deux fois le 13 mai, à la Maison des arts, à un public d’élèves du secondaire en journée et sur invitation en soirée. La pièce présente des tableaux sous le thème de l’intimidation. Martin Faucher croit que cette pièce a su parler aux jeunes qui y ont assisté.
À la télévision, Martin Faucher devrait apparaître prochainement dans des épisodes de la comédie de sketchs LOL ainsi que dans la troisième saison de la série Avant le crash.
