TOURISME. Le Village québécois d’antan (VQA) est plus vivant que jamais, alors que plusieurs nouveautés s’ajoutent à la saison estivale. Le volet gourmand fait partie des incontournables. Venez découvrir les recettes authentiques des villageois, sans oublier un arrêt à la boulangerie.
Dernièrement, l’attraction drummondvilloise n’a pas eu le temps de chômer. En 2022, le VQA a pris un important virage en annonçant un plan de relance touristique, représentant un investissement de 10,5 M$.

La première année a été consacrée à l’implantation des technologies de Moment Factory à même le village estival. La deuxième année a plutôt été dédiée à la création d’une nouvelle offre touristique nocturne, soit le Village parallèle. Cet été, les visiteurs pourront se remplir la panse grâce au volet gourmand.
Sans contredit, la nourriture est un symbole culturel riche qui reflète l’histoire et les traditions. «Quand on voyage, on a toujours le réflexe d’essayer les mets de la place. Au Québec, on a une identité culinaire. Au village, on a une ferme. On a un patrimoine agricole. C’est ça qu’on met de l’avant», fait savoir la directrice générale, Geneviève Legault.
Les habitués pourront retrouver les beignes à l’érable. Ce n’est pas tout. Les limonades à la lavande et à la framboise sont de retour. La recette sera également transformée en slush.
Un nouveau parcours fera son apparition sur le site. Plus précisément, les visiteurs pourront assister à des démonstrations de fabrication de pain. Premier arrêt? La maison Roy. La femme du boulanger parlera de la préparation du pain au levain, suivi d’une animation à l’extérieur au four à pain. Petits et grands pourront ensuite se rendre à la boulangerie pour déguster les produits.
Aussi, les visiteurs pourront découvrir les potagers et les jardins d’époque. «On fait pousser les légumes au village. Il y a aussi des arbres fruitiers. On va avoir beaucoup de nourriture un peu partout. Il y aura des panneaux d’affichage qui expliquent les types de jardin et le fonctionnement de la rotation des cultures», indique Myriame Malenfant, coordonnatrice à l’animation et à la mise en scène au VQA.

Des fins de semaine thématiques sont prévues en lien avec le volet spécial. L’une d’entre elles mettra en vedette les marchands locaux, où des kiosques seront spécialement aménagés pour l’occasion. «On veut vraiment que nos villageois et ceux de l’extérieur puissent montrer leurs produits. Ça va être dispersé un peu partout dans le village. Les visiteurs vont pouvoir se promener, goûter et acheter», explique-t-elle.
La deuxième fin de semaine thématique soulignera la fête de la récolte. «On va avoir un concours de talents. On invite les visiteurs à venir montrer leurs talents aussi. On va avoir un encan de légumes. On va faire gagner des légumes pour vrai. On a un concours de chasse à la marmotte. Les visiteurs vont pouvoir participer. Les gagnants pourront remporter un panier de légumes pour sauver les jardins du village des méchantes marmottes.»
Une nouvelle mise en scène
En vue de la saison estivale, une nouvelle mise en scène a été imaginée pour divertir les petits et les grands. Cette année, il s’agit de l’histoire d’Ulrick Gauthier et des noces de Will et Léa.
Les villageois sont plongés au début de l’été 1893. De leur union est né, il y a quelques mois à peine, un petit garçon. Alors que toute la communauté s’affaire avec enthousiasme aux préparatifs de son baptême et de la fête qui s’en suit, un événement aussi extraordinaire qu’inattendu bouleversera cette journée de réjouissances.

Myriame Malenfant encourage les visiteurs à vivre l’expérience à fond en se prêtant au jeu. «C’est beaucoup plus plaisant quand les visiteurs peuvent poser des questions et avoir des réponses par les personnages d’époque. Ça met beaucoup de vie dans le village. Notre mise en scène est accessible pour toutes les tranches d’âge. Le but est que tout le monde repart d’ici avec un beau souvenir de leur journée.»
De plus, une activité de cherche et trouve se joint à la programmation estivale, en partenariat avec Desjardins.
Sortir beau temps, mauvais temps
Depuis le lancement du plan de relance, le VQA constate une augmentation dans l’achalandage du site durant l’été. La directrice générale, Geneviève Legault, souhaite poursuivre sur cette lancée.
Celle-ci invite les visiteurs à sortir beau temps, mauvais temps. «C’est confortable le site. On a climatisé le Relais. On a fait des lieux avec des bancs dans des zones ombragées. Au belvédère, il y a toujours un petit vent de la rivière. C’est très rare qu’il fait chaud et c’est couvert. On est bien sur le site. Il y a des places pour se rafraîchir comme la Bassine.»
Soulignons que le Village québécois d’antan ouvrira officiellement ses portes à compter du 28 juin pour la saison estivale.
Pour l’avenir, la directrice générale rêve que le village obtienne son agrément muséal. «La mission du village est de préserver et transmettre le patrimoine. On n’est pas subventionné. On n’est pas reconnu. On travaille avec des historiens. Il y a une recherche. On l’a tout le temps fait à même nos frais. Ça m’étonne que le village aille 50 ans et il n’a jamais eu de financement ou de reconnaissance.»

Village parallèle : un deuxième été
Dès la nuit tombée, la machine à voyager dans le temps est déréglée, laissant place au Village parallèle. L’activité nocturne est offerte au public pour un deuxième été. À partir du 25 juin, les visiteurs pourront découvrir les lieux, autant intérieurs qu’extérieurs. À travers une scénographie multimédia intégrant installations lumineuses, projections vidéo et trames sonores originales, ils seront transportés dans un univers décalé où l’histoire se transforme, se déforme et bascule du réel au surréel.
Cette nouvelle offre touristique a remporté plusieurs prix à l’échelle locale et internationale. Récemment, le Village parallèle a mis la main sur le prix In situ aux Prix Numix 2025, soulignant l’originalité et la richesse de l’expérience immersive.