VÉLO. C’est une aventure à la fois sportive, humaine et caritative qui attend une équipe drummondvilloise dans le cadre du marathon cycliste de 1000 kilomètres du Grand défi Pierre-Lavoie. La 17e édition de cet événement se déploiera du 12 au 15 juin, dans les environs du campus de l’Université Laval.
Réunissant des membres du comité organisateur de la Course des Chênes-toi, dont deux enseignants en éducation physique ainsi que le directeur général du Centre de services scolaires des Chênes, l’équipe Je cours DMV – Protexio parraine les écoles primaires aux Quatre-Vents et à l’Orée-des-Bois. Les fonds amassés permettront d’acheter du matériel sportif et d’embellir la cour de ces deux établissements.
Pour Karen Lamothe, Anthony Labonté, Jean-Philippe Gagnon, Catherine Bombardier et Lucien Maltais, il s’agira d’une première participation à ce défi de 1000 kilomètres.
«À travers la Course des Chênes-toi, on est du monde habitué de collaborer ensemble afin de promouvoir les saines habitudes de vie, a fait remarquer Karen Lamothe à l’approche du grand départ. La mission du Grand défi rejoint beaucoup les valeurs de Je cours DMV. On travaille tous dans le même objectif : celui de la forme, de la santé, du sport et de faire bouger les gens.»
«On est chanceux : on a plusieurs commanditaires derrière nous, a ajouté la codirectrice générale du Réseau aquatique de Drummondville. Ce partenariat-là entre les organisations autour de la cause des saines habitudes de vie, c’est vraiment une grande force qu’on a dans notre ville. Je trouve que notre équipe représente bien cette synergie.»
Le groupe profitera d’ailleurs de l’occasion pour s’inspirer du succès organisationnel du Grand défi.
«C’est vraiment une organisation très bien rodée. Comment ils accueillent les athlètes, comment ils accueillent les bénévoles : ça nous intéresse, a expliqué Karen Lamothe. On y va avec cet œil critique, au-delà d’aller faire du vélo. On veut voir ce qui se passe ailleurs pour revenir avec de bonnes idées afin d’améliorer à la Course des-Chênes toi.»
Se préparer à l’adversité
Au cours des dernières semaines, la météo défavorable est venue compliquer l’entraînement du quintette.
«Notre équipe s’est formée en janvier. Jusqu’au mois d’avril, tout le monde y est allé de façon individuelle, en s’encourageant et en se donnant des défis, a raconté Karen Lamothe. On a aussi fait une levée de fond, un spinning corporatif au gymnase Drummond. Depuis le mois de mai, on sort un peu plus ensemble, parfois en duo, parfois en trio.»
Se préparant à vivre une certaine dose d’adversité, quatre membres de l’équipe n’ont d’ailleurs pas hésité à enfourcher leur vélo par une journée où les éléments se déchaînaient.
«On est parti à quatre dans la pluie, la bouette et le froid, a relaté Karen Lamothe. On a fait 55 kilomètres ensemble, mais que du plaisir! De l’effort, oui, mais on développe vraiment une équipe qui va être très forte en termes de persévérance. On est très motivés.»
Pendant les quatre journées du Grand défi, les 220 équipes pédaleront à relais sur 13 étapes afin de franchir 1000 kilomètres au total. Les circuits emprunteront des routes de la Capitale-Nationale et de ses environs.
«Chaque membre va faire entre 350 et 450 kilomètres, a précisé Karen Lamothe. Le 1000 kilomètres est symbolique d’une certaine façon. Le défi réel, c’est d’accumuler les kilomètres au fil des jours. Faire 100 kilomètres, ça va, mais le faire quatre jours de suite, ça commence à être plus complexe. Ça demande un volume d’entraînement et une motivation plus grande, surtout que la région de Québec a beaucoup de dénivelés.»
Lors de chaque étape, le peloton comptera donc entre 220 et 440 cyclistes. «Ça devient un challenge, mais ça devient aussi inspirant, parce que c’est la force du groupe qui fait que ça avance. C’est très excitant! Je suis un peu nerveuse, mais surtout fébrile à l’idée de le vivre», a lancé Karen Lamothe.
Outre la météo, les cyclistes pourraient faire face à des obstacles tels que des chutes ou des douleurs à l’effort.
«En même temps, en tant que mère de trois enfants, je m’entraîne à travers le souper et les devoirs. Là, je m’en vais comme au club Med : la seule chose que j’ai à faire, c’est de rouler pendant quatre jours! Les repas sont préparés; il y a des physiothérapeutes, des massothérapeutes et des médecins. Il faut aimer un peu l’adversité et la difficulté, mais l’organisation est tellement bien rodée que ce n’est pas inquiétant», a exprimé Karen Lamothe.
Pour la Drummondvilloise, ce défi se veut aussi une façon de montrer l’exemple à ses enfants. «On le fait aussi pour les élèves des écoles qu’on parraine. On a tous des sources de motivation intrinsèques différentes, mais on ne l’approche pas dans un esprit de compétition. On l’approche vraiment comme un défi d’équipe, sous forme d’entraide. Je pense que ça va être l’une de nos plus grandes sources de fierté.»
Jusqu’ici, l’équipe drummondvilloise a amassé près de 16 000 $ sur un objectif de 20 000 $. Il est possible de faire un don en consultant la page de l’équipe.
«On veut surtout profiter de l’expérience au maximum. C’est vraiment une belle aventure qui nous attend. J’ai le privilège d’être avec des coéquipiers en or. On a chacun nos forces dans l’équipe. On développe une belle complicité qui va nous servir grandement dans les moments d’adversité», a conclu Karen Lamothe.
Drummond bien représenté
Chaque année, la région de Drummondville est bien représentée au Grand défi Pierre-Lavoie. Mise sur pied il y a quelques années, l’équipe Pack 3000 Canada parraine l’école primaire Jésus-Adolescent de Saint-Germain. Le groupe est formé de Roger Labonté, Gerry Gagnon, Rémi Boudot, Jonathan Grondin et Jocelyn Lemire.
Participant également à l’activité depuis plusieurs années, la conseillère municipale Catherine Lassonde fait quant à elle partie de l’équipe de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
