MUNICIPALITÉ. Pour la première fois depuis 1989, la paroisse de Notre-Dame-du-Bon-Conseil revisite son plan d’urbanisme. La Municipalité souhaite se doter d’une vision qui orientera le développement de son territoire pour les 20 à 30 prochaines années.
Notre-Dame avait effectué de légères modifications au document au milieu des années 1990. Une trentaine d’années plus tard, une refonte était plus que nécessaire. Depuis environ 18 mois, un urbaniste consultant, l’équipe administrative et les élus sont à pied d’œuvre pour préparer ce plan.

«Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse ne peut pas avoir de périmètre urbain parce qu’on est dans le monde rurale, indique le maire Stéphane Dionne. Dans notre plan d’urbanisme, notre priorité numéro un est de protéger notre territoire agricole et qu’il demeure dynamique. Il s’agit aussi de conserver nos affectations commerciales et industrielles légères. On ne veut pas perdre ce qu’on a. C’est une vision à long terme de comment le village pourrait se développer.»
Le plan d’urbanisme identifiera aussi les zones où les entreprises commerciales et industrielles pourront s’installer. À l’heure actuelle, la Municipalité souhaite conserver les affectations commerciales en bordure de la route 122 et le secteur industriel près de l’autoroute 20.
De plus, on estime que d’ici 20 à 30 ans, le village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil sera plein. On prévoit donc que le développement résidentiel se fera sur le territoire de la paroisse. Il faut déjà planifier où celui-ci se réalisera afin de protéger les terres agricoles tout en demeurant à proximité des services. Le plan d’urbanisme prévoit déjà que les futurs bâtiments résidentiels demeureront près de la frontière avec le village. La paroisse possède aussi une vingtaine d’îlots déstructurés qui seront utilisés dans cet optique.
«D’avoir le village enclavé dans notre territoire apporte une réalité différente à d’autres municipalités. On s’amuse à dire qu’on a un village de Gaulois chez nous, mais on les aime bien. On a besoin d’eux et ils ont besoin de nous. L’harmonie entre les deux conseils municipaux est bonne depuis quelques années. Nos dossiers communs cheminent bien. La vision d’avenir doit conserver ça; protéger le monde agricole et les ententes entre les deux municipalités», souligne M. Dionne.
Le futur plan d’urbanisme aborde également le corridor de la rivière Nicolet Sud-Ouest qui traverse la municipalité. On souhaite développer les services offerts en bordure du cours d’eau. Une halte-vélo, intégrée au circuit des traditions, s’y trouve déjà, mais on envisage de bonifier l’endroit.
«Il y a autant de cyclistes que de marcheurs ou de gens en voiture qui s’arrêtent à la halte vélo. On veut se garder une ouverture avec le corridor de la rivière s’il y a des projets qui se présentent dans le futur pour en profiter. Par exemple, un citoyen a déjà proposé le projet d’une passerelle pour marcheurs et cyclistes à cet endroit qui créerait une boucle d’environ deux kilomètres avec le village de l’autre côté de la rivière. Ce ne sont pas des projets qui se réalisent facilement, mais ce sont des trucs qui pourraient être plaisants», mentionne le maire bonconseillois.
Une consultation publique a été menée auprès de la population et à laquelle près d’une trentaine de citoyens ont participé. Le maire se réjouit des questions et remarques qui leur ont été apportées. Certaines sont même étudiées plus en profondeur par l’administration municipale. Il est prévu que le conseil municipal adopte le plan d’urbanisme avant les élections de l’automne.
D’ailleurs, Stéphane Dionne a écarté d’emblée la crainte de citoyens que ce nouveau plan d’urbanisme mène à une fusion entre le village et la paroisse.
Finances
La paroisse de Notre-Dame-du-Bon-Conseil avait pu adopter un budget comprenant une hausse minime des taxes pour ses citoyens. L’augmentation n’a été que d’un sou par tranche de 100 $ d’évaluation. Le maire souligne que les finances de la Municipalité sont en santé alors qu’on compte sur un surplus avoisinant les 200 000 $ par rapport à un budget d’un peu moins de deux millions de dollars.

Ce «bas de laine» permet également à la Municipalité de faire face aux imprévus. D’ailleurs, la réfection du ponceau du bureau municipal, qui s’était en partie affaissé, a pu être réalisée grâce aux fonds du surplus.
«Lorsque je suis arrivé en poste, le bas de laine était à zéro. Aujourd’hui, on a atteint les objectifs du ministère qui est d’environ 20 % du budget. On commence à avoir une situation plus enviable et agréable en cas d’imprévus. On garde toujours en tête en faisant le budget de respecter la capacité de payer des citoyens. On fait donc le budget en fonction de nos besoins en ayant un peu d’excédents. On veut bien le gérer. L’objectif n’est pas de remplir le coffre», assure Stéphane Dionne.
Par ailleurs, le comité d’événement Bon-Conseil prépare la tenue de la Fête champêtre en octobre prochain. L’événement aura lieu sous un chapiteau durant une soirée lors de laquelle les visiteurs pourront profiter d’activités et d’une ambiance musicale assurée par des chansonniers. Les Marchés fermiers seront aussi de retour à la fin novembre pour une édition de Noël alors que l’événement du 10 mai dernier a attiré de nombreux visiteurs.