MUSIQUE. Ce dimanche se tenaient les auditions pour l’édition 2025-2026 du programme Jeunes musiciens à l’avant-scène (JMAS). Mis sur pied il y a quatre ans par l’Orchestre symphonique de Drummondville (OSD), autour d’une dizaine de jeunes âgés entre 12 et 25 ans y prennent part chaque année.
Romane Tessier et Tanya Charland Clair sont deux des sept participantes du prochain programme JMAS. Elles l’ont rejoint l’an dernier.
Les deux jeunes femmes, âgées respectivement de 19 et 18 ans, étudient présentement en musique au Cégep Drummond. Pour Romane, le programme JMAS constitue une opportunité d’exercer sa passion pour le chant classique dans un contexte extrascolaire.
«J’ai la chance de pouvoir apprendre de nouvelles choses et de côtoyer des musiciens classiques expérimentés, ce qu’on n’a pas souvent l’opportunité de faire au cours de notre parcours [scolaire]. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir un bel entourage qui nous propulse vers l’avant», exprime-t-elle.

De son côté, Tanya Charland Clair a voulu se joindre au programme offert gratuitement par l’OSD pour perfectionner son instrument de prédilection depuis le secondaire 1 : la flûte traversière. Elle jubile de pouvoir jouer lors de nombreux concerts organisés par l’OSD.
«Performer [devant des gens qu’on ne connait pas], c’est quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de faire. Ça nous permet vraiment de nous mettre dans un contexte professionnel. C’est vraiment le fun et ça donne un peu une idée de l’expérience d’un musicien classique», fait-elle remarquer.
Pour le directeur artistique de l’OSD, Julien Proulx, le but du programme JMAS est d’offrir aux jeunes talents de la MRC de Drummond un accompagnement avec des professionnels afin de les pousser plus loin dans la pratique du chant ou de leur instrument. «Quand ils atteignent un certain niveau et veulent continuer de se développer à leur rythme, il n’y a pas autant de possibilités [dans la MRC].»
«À la base, [le programme JMAS] sert à créer une communauté de jeunes, les mettre ensemble, puis de voir de quoi ils ont besoin pour ensuite les aider dans leur développement musical. Autour de ça, on peut leur offrir d’autres choses comme faire de la musique de chambre, du coaching avec des musiciens de l’orchestre ou des ateliers sur comment présenter ses œuvres en public», énumère-t-il.
M. Proulx précise que le programme donne aussi aux jeunes musiciens de la visibilité en faisant des concerts devant public. Il permet également de travailler la gestion du stress face à une assemblée d’inconnus, ce qui a été le cas pour Romane et Tanya.

«Le danger quand on est un jeune musicien, c’est d’effectuer des concerts devant notre famille parce que c’est sûr qu’ils vont nous trouver très bons. Se produire en concert devant des gens qu’on ne connait pas, c’est comme développer un muscle», illustre le directeur artistique de l’OSD.
Six personnes se sont présentées aux auditions du dimanche 1er juin à la salle Georges-Dor du Cégep Drummond, selon la directrice générale de l’OSD, Marie-Michelle Raby. Le nombre varie entre 6 et 12 par année et une personne peut se représenter plus d’une fois si elle n’est pas retenue lors des auditions.