ÉCONOMIE. La 40e année d’existence de Drummond économique a permis de jeter les bases de ce que l’organisation souhaite accomplir pour la suite. Le développement des parcs industriels et l’amélioration de la productivité retiendront particulièrement l’attention.
Dès son entrée en poste en 2022, le directeur général Gerry Gagnon avait ciblé le retard de productivité comme un enjeu à adresser rapidement dans la région. Cependant, les incertitudes et l’insécurité amenées par le gouvernement des États-Unis poussent les entreprises à revoir leurs objectifs de croissance. Certaines ont donc mis sur pause des projets d’infrastructures pour favoriser d’autres initiatives.
«Les dirigeants d’entreprises ne sont pas assis sur leurs mains, souligne Gerry Gagnon. Ils sont à pied d’œuvre pour améliorer la productivité de leur usine et sont dans l’action. Plusieurs en profitent pour chercher de nouveaux partenaires et de nouveaux marchés.»
Selon Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville, les périodes de crise peuvent ouvrir de nouvelles possibilités et créer des opportunités. D’ailleurs, la région drummondvilloise a la chance de pouvoir compter sur une institution qui peut accompagner les entreprises dans leur transition avec le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), rappelle-t-elle.
«L’intégration du CNIMI dans toute notre sphère entrepreneuriale continue de se développer, mentionne Mme Lacoste. Dans cette incertitude sur les marchés, les gens réfléchissent plus comment ils peuvent améliorer les choses. Ça devient une opportunité d’améliorer un aspect de l’industriel, soit la productivité. Étant une région reconnue pour son entrepreneuriat, il faut faire en sorte qu’il soit productif», mentionne la présidente de Drummond économique.
«Le CNIMI est en croissance. La demande pour ses expertises est en plein essor. Une douzaine de conseillers technologiques accompagnent des entreprises au quotidien. On sent que la crédibilité et les retombées associées à l’accompagnement sont concrètes. Ça donne confiance aux entreprises et ça fait boule de neige. L’écosystème se rallie et sollicite des mandats», ajoute M. Gagnon, qui dirigeait le CNIMI avant de se joindre à Drummond économique.
Repreneuriat
Drummond économique a aussi dégagé la relève des entreprises parmi les enjeux à adresser dans un avenir rapproché. Pour l’organisation, il est important que les entreprises établies ici demeurent entre les mains d’acteurs locaux.
«Le repreneuriat est une préoccupation qu’on a soulevée dès 2024. Il y a plusieurs entreprises dont les chefs pensent tranquillement à passer le flambeau. On souhaite les garder ici dans Drummond. On a une communauté de gens d’affaires tissée serrée», mentionne Mme Lacoste.
D’ailleurs, Drummond économique tiendra son premier Bootcamp certifié repreneur l’automne prochain où de jeunes entrepreneurs suivront des formations sur la reprise d’entreprises.
Vers l’avenir
Drummond économique se tourne maintenant vers son avenir. Selon la mairesse et le directeur général, les dernières années ont permis de jeter des bases solides pour le futur. L’agilité et la collaboration sont parmi les mots-clés qui définissent les actions de l’organisation.
«Drummond économique est là pour soutenir et pousser vers l’avant les acteurs économiques de la région. L’organisation innove, accompagne les entreprises et connait bien son territoire. Ces bases ont été gagnantes jusqu’à présent», dit Mme Lacoste.
«Drummond économique veut être une référence. On a toujours été reconnu. On veut être une MRC qui travaille réellement à diversifier ses marchés et à améliorer sa productivité. Cette vision de mettre en place différents leviers économiques, comme le CNIMI et d’autres qui viendront dans le futur, mettra un sceau de qualité sur tout le développement économique de Drummond», ajoute M. Gagnon.
En place depuis un an, le conseil scientifique est lui aussi un outil dont s’est doté Drummond économique afin de parfaire ses décisions. Un de ses premiers mandats a été d’élaborer une grille d’analyse pour le développement des parcs industriels. Celle-ci permettra d’analyser plus en profondeur les projets industriels afin d’utiliser plus efficacement les parcs industriels et créer plus de richesse pour la région.
«Nos trois scientifiques sont à pied d’œuvre pour pouvoir alimenter Drummondville et Drummond économique dans leur prise de décisions. On veut s’assurer que la vision soit réaliste et que le développement se fasse de façon durable. Le comité va chercher les bonnes pratiques qui se font déjà et qui ont fait leurs preuves ailleurs. D’autre part, on innove également de notre côté avec des actions que d’autres villes voudront peut-être copier elles aussi», ont dit Mme Lacoste et M. Gagnon.
Des projets axés sur l’environnement et la transition énergétique sont aussi en cours avec le conseil scientifique dont les résultats pourront être intégrés aux futurs écoparcs de Drummondville.
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