Projet Impact : sensibiliser les jeunes à prendre le volant avec toute sa tête

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Par Antoine Martin
Projet Impact : sensibiliser les jeunes à prendre le volant avec toute sa tête
-SIMULATION- Le premier policier arrivé sur les lieux de l'accident a émis un constat de mort évidente. (Photo : Ghyslain Bergeron)

PRÉVENTION. En prévision de la période des bals de finissants, le projet Impact reprend du service pour sensibiliser les jeunes au danger de conduire avec les facultés affaiblies. La pièce de théâtre, qui s’est tenue au Centre Marcel-Dionne, met en scène un groupe d’adolescents qui prennent le volant tard le soir, ce qui entraîne une collision mortelle. La pièce se termine par des témoignages de personnes ayant été touchées par des accidents de la route.

Le but de la présentation est de faire vivre aux jeunes ce qui se passe réellement sur une scène d’accident. Des voitures de police, des pompiers et des ambulanciers jouent le jeu, en effectuant le même travail qu’ils feraient sur un vrai accident. Une équipe du service funéraire est également présente afin de ramasser le corps d’un acteur qui incarne un mort.

La pièce est mise en scène par les productions Alfred, qui s’efforcent d’être le plus près de la réalité possible.

Bien que la présentation soit restée inchangée depuis de nombreuses années, le professeur à l’école secondaire La Poudrière, Riad Bitar, est convaincu que la pièce a encore un rôle à jouer dans la sensibilisation des élèves. «Il faut toujours sensibiliser, c’est un travail de tous les jours. C’est toujours à recommencer et c’est nécessaire quand on parle d’un sujet de la sorte», exprime-t-il.

L’histoire qui est montrée aux étudiants n’est pas inventée de toutes pièces, au contraire, elle est inspirée de faits vécus par Joseph Robichaud, un jeune Drummondvillois ayant perdu la vie dans un accident de voiture en 2014.

Des témoignages touchants

Le médecin et coroner Martin Sanfaçon. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Après la représentation, trois témoignages sont présentés aux jeunes. D’abord celui de la mère et de la sœur de Joseph Robichaud, le jeune qui a perdu la vie en 2014. Ensuite, une vidéo d’un étudiant du Collège Ellis, datant d’une année précédente, est montrée. Il y raconte une situation vécue. Allan Guénette explique qu’il a été arrêté avec les facultés affaiblies et que, depuis, son avenir a changé.

Finalement, le tout est conclu par le témoignage de Martin Sanfaçon, un médecin dont le fils a lui aussi été arrêté à deux reprises pour avoir eu les facultés affaiblies. Vers la fin de son témoignage, il se tourne vers le public et demande à la foule : «Qui ici connait quelqu’un qui a perdu la vie dans un accident de la route ?» C’est alors que la majorité des mains du public se sont dressées, témoignant d’une réalité malheureusement trop fréquente.

Une amélioration ?

«Je suis content de voir que ça évolue. Depuis que j’enseigne, j’ai vu arriver le phénomène des chauffeurs désignés, explique M. Bitar. Selon lui, le travail porte ses fruits, puisque les jeunes en parlent entre eux et comprennent qu’il est dangereux de prendre la route quand on ne se sent pas capable de conduire.

Riad Bitar ajoute que, pour lui, cette présentation devrait même être proposée dès le début du secondaire. «Ce serait intéressant qu’il fasse une version adaptée pour les plus jeunes, j’ai l’impression qu’une partie du travail de sensibilisation serait déjà faite», indique-t-il.

Du côté des étudiants, il n’y a pas de meilleur moment pour assister à une activité de sensibilisation de la sorte. «On vient d’avoir nos voitures et on commence à boire, alors je trouve ça correct qu’on nous le présente maintenant», explique l’étudiante de secondaire cinq, Arielle Martin.

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