PETITE ENFANCE. Le CPE Les petits lutins en rêvait depuis longtemps. Une troisième installation verra bientôt le jour sur la rue du Fraisier à Drummondville.
«Ça fait des années qu’on veut agrandir en ayant une nouvelle installation, fait savoir la directrice générale du CPE Les petits lutins, Jo-Anne Charest. En 2020, le ministère de la Famille a décidé d’ouvrir les portes à tous les CPE, les invitant à déposer des projets avec un financement à 100 %. On s’est dit que c’était le temps où jamais. On a déposé notre projet qui a été accepté.»
Avec une nouvelle installation, le CPE Les petits lutins souhaite avant tout répondre au besoin de la région, alors que les listes d’attente demeurent sans fin dans les milieux de garde pour les parents.
«On le fait pour les familles. Au niveau économique, c’est florissant à Drummondville. On veut que les gens viennent habiter ici. On veut que les mamans et les papas puissent retourner au travail avec l’esprit tranquille».
La directrice générale ajoute qu’il est important que les parents puissent sélectionner une place de qualité selon leurs valeurs et leurs besoins. «Plus on offre de services, plus les parents ont le choix.»
Par exemple, le CPE Les petits lutins gère actuellement une liste d’environ 1500 noms.
Plus précisément, la troisième installation sera située sur la rue du Fraisier. «On cherchait vraiment dans le quartier industriel. On savait qu’il n’y avait pas de CPE dans ce coin. On a vu ce terrain et on a communiqué avec la personne. On a pu l’acheter», explique Jo-Anne Charest.
C’est la première fois que le CPE Les petits lutins construit son propre milieu de garde. La cuisine sera située au centre de la nouvelle construction. «Quand les parents vont entrer dans l’installation, ils vont voir la cuisine à aire ouverte, un peu comme dans les restaurants. C’est là qu’on se réunit en famille, autour d’un îlot. Les parents vont pouvoir communiquer avec la cuisinière et savoir ce que les enfants mangent.»
Un total de 80 places sera disponible, incluant 20 places de poupons. L’éducation par la nature sera mise de l’avant, comme les siestes à l’extérieur, les sorties en forêt ainsi que les collations et le dîner en pleine nature.
La bâtisse comptera un étage et demi, celle du haut sera dédiée aux enfants de quatre ans. «On souhaitait travailler la transition scolaire. Les enfants vont être amenés à descendre à la salle à dîner pour aller manger, un peu comme les déplacements à l’école», indique Jo-Anne Charest.
Si tout se passe sans anicroche, la nouvelle installation devrait être prête en janvier 2026. Les travaux devraient débuter à l’été. Le coût total du projet est de 3 875 000 $.
Face à l’ouverture prochaine, la directrice générale du CPE a quelques inquiétudes quant au recrutement d’éducatrices. «C’est dur partout à Drummondville. Il y a une pénurie de main-d’œuvre. On est chanceux parce que le Cégep travaille fort pour avoir des étudiants. Ça ne sort plus comme avant avec 70 éducatrices formées.»
Soulignons par ailleurs que le CPE Les petits lutins célèbre son 50e anniversaire. Jeudi prochain, le milieu de garde organise une grande fête pour les parents, les enfants et le personnel. Plus de 200 personnes sont attendues à l’installation de la rue Moisan.
