Maison des arts : une série théâtre accessible à tous

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Par Emmanuelle LeBlond
Maison des arts : une série théâtre accessible à tous
Hugo Giroux et Jean-Bernard Hébert de la pièce 12 hommes en colère étaient présents au dévoilement. (Photo : gracieuseté - Frédéric Côté)

CULTURE. Les amateurs de théâtre seront servis prochainement à la Maison des arts avec une série mariant à la fois des pièces originales et de grands classiques, accessibles à tous.

Mercredi soir, la Maison des arts a procédé au dévoilement de la série théâtre, où l’ensemble des pièces ont été présentées. Le public a eu la chance d’expérimenter le concept de «rencontre de bord de scène», une occasion unique de tisser des liens avec les artistes et les artisans du milieu.

Le public était au rendez-vous. (Photo: gracieuseté – Frédéric Côté)

La médiation culturelle est au cœur de l’approche de la Maison des arts. «Après chaque pièce de la programmation, on offre une discussion en bord de scène de 15 minutes. On l’a fait cette année. On va le refaire l’année prochaine. Ça permet aux gens de poser leurs questions aux comédiens après la pièce. Ça permet aussi de donner des clés de compréhension», explique Camille Labrèche, responsable de la médiation et du développement culturel en arts de la scène à la Maison des arts.

Une programmation variée a été concoctée spécialement par le diffuseur drummondvillois. Chacune des pièces présentées est unique en son genre, que ce soit dans la forme ou dans les sujets.

La formule de cabaret sur scène est de retour avec Possessions et Survie du vivant. «On a deux pièces présentées en formule de 5 à 7. C’est un concept qui est né en Écosse et que plusieurs théâtres à Montréal font depuis quelques années. Nous, ça fait trois ans qu’on fait ça. C’est une soirée avec une consommation et une collation incluse. C’est une façon agréable de découvrir le théâtre», fait savoir Camille Labrèche.

La diversité est également présente dans les thèmes abordés. Parfois, les sujets sont plutôt sérieux, amenés avec un brin d’humour. C’est d’ailleurs le cas de la pièce Faire le bien. Le spectacle propose une réflexion percutante sur les luttes pour l’égalité et les résistances au changement, à travers des sketchs drôles et touchants.

Lors du lancement de la programmation, deux comédiens étaient présents pour en parler. «Ce sont tous des personnages qui veulent faire le mieux possible, être le meilleur humain possible, dire les bonnes choses et faire les bonnes actions. Ils finissent par utiliser des stratégies qui sont complètement ridicules ou pathétiques. Ils deviennent carrément cruels. À force d’être dans cette rigidité de bien faire les choses, ils font le mal autour d’eux», indique Simon Champagne.

Pour sa part, le Théâtre du Nouveau Monde propose deux pièces de théâtre, dont Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres. Comme l’explique Maxime Robin, le metteur en scène, le spectacle est une fusion de deux écrits de Michel Tremblay.

Le metteur en scène, Maxime Robin, a parlé du processus du création autour de la pièce Hosanna ou la Shérazade des pauvres. (Photo: gracieuseté – Frédéric Côté)

«Michel Tremblay a créé une pièce iconique dans les années 70 qui s’appelle Hosanna. C’est l’histoire d’un homme qui s’habille en femme. Cette façon de faire a tellement changé dans les dernières années qu’il fallait trouver une perspective. Michel a publié la Shérézade des pauvres, qui est le roman du personnage 50 ans plus tard. J’ai fait un petit mélange», explique-t-il.

Les grands classiques n’ont d’ailleurs pas été oubliés. Entre autres, les spectateurs pourront voir les jurés des 12 hommes en colère en action, décidant du sort d’un adolescent accusé de meurtre. À la base, il s’agit d’une pièce de théâtre qui a été transposée en film en 1957.

Les Productions Jean-Bernard Hébert ont récemment replongé dans ce suspense. «Je voulais refaire ce spectacle. Une nouvelle distribution, un nouveau regard, un nouveau metteur en scène, une nouvelle adaptation, une nouvelle vision des décors et des costumes, mais en gardant toujours en tête que la version se passe à New York en 1957. En relisant le texte, cette année, on s’est rendu compte que c’est tellement actuel», Jean-Bernard Hébert.

En ce sens, la Maison des arts présente des pièces de théâtre qui sont des adaptations de romans ou de films. Par exemple, le nouveau spectacle Rue Duplessis Ma petite noirceur fait partie de la série, où Drummondville est au cœur de l’histoire.

En somme, le théâtre est inclus dans les axes majeurs de la programmation du diffuseur pluridisciplinaire. «Il y avait le théâtre d’été à la Maison des arts depuis 30 ans. On était reconnu pour le théâtre d’été à travers la province. Il y avait déjà les sorties du TNM depuis super longtemps. C’était déjà bien établi. On a décidé de continuer dans cette direction et développer encore plus. Maintenant, on a 15 pièces de théâtre par année », conclut Camille Labrèche, en précisant que plusieurs formules d’abonnement sont offertes.

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