La compétition s’annonce féroce à l’Autodrome Drummond

La compétition s’annonce féroce à l’Autodrome Drummond
L’Autodrome Drummond se prépare à lancer la 74e saison de son histoire. On voit ici la voiture pilotée par Félix Roy. (Photo : Tom Morris)

COURSES. L’attente tire à sa fin pour les mordus de vitesse, de moteurs qui grondent et de dépassements spectaculaires. La 74e saison de l’histoire de l’Autodrome Drummond est à nos portes.

Après l’annulation des deux premiers programmes prévus à l’horaire, dont les essais libres pour les pilotes, la doyenne des pistes de stock-car sur terre battue au Canada devrait procéder à sa soirée d’ouverture officielle ce samedi 17 mai. Tenu sous la thématique du populaire film «Days of thunder», l’événement mettra notamment en vedette les voitures de la classe Modifiés. Plus de 25 pilotes tenteront de se qualifier pour la finale de 75 tours.

Selon le promoteur du circuit, Yan Bussière, plusieurs coureurs seront à surveiller dans cette catégorie cette saison, dont le Drummondvillois Sébastien Gougeon.

«Sébastien est passé bien près de gagner un premier championnat ici l’année passée. Cette année, c’est son objectif de gagner le championnat chez lui, à Drummondville», a expliqué le passionné de courses.

Le pilote de longue date Mario Clair, de Saint-Edmond-de-Grantham, figure également parmi les favoris de la foule.

«Au lieu de chauffer la voiture de Pierre Dagenais, Mario sera au volant de sa propre voiture. Drummond, il connaît ça comme le fond de sa poche, alors c’est un pilote à surveiller à toutes les courses», a souligné Yan Bussière.

Le vétéran Steve Bernier, de Saint-Hyacinthe, demeure également l’un des pilotes les plus compétitifs du plateau. Couronné champion de l’Autodrome Drummond l’an passé, le jeune Félix Roy, de Napierville, sera de retour pour défendre son titre.

«On a des nouveaux qui commencent à être très bons, a indiqué Yan Bussière. Samuel Charland, de Victoriaville, a d’ailleurs gagné à Cornwall il y a quelques jours. C’est aussi le seul Québécois qui fait toute la série des gros blocs.»

«La compétition est très forte chez les Modifiés, a ajouté le promoteur. Il y a au moins une dizaine de pilotes qui peuvent gagner à tous les soirs. On ne sait jamais qui va se démarquer. Le calibre est très relevé, surtout avec l’arrivée du nouveau moteur 525, qui est moins dispendieux et assez performant. Dans un avenir très rapproché, tout le monde va avoir ce moteur-là.»

Du côté des Sportsman, au moins une trentaine de voitures seront en piste lors de chaque programme.

«Depuis quelques années, la compétition est très féroce dans cette classe, a fait observer Yan Bussière. Il y a un engouement, parce que c’est assez économique. Il y a plusieurs jeunes qui sont très forts. Raphaël Gougeon, le fils de Sébastien, en fait partie. Kaven Poliquin, un gars de Victo qui a gagné le championnat l’an dernier, sera de retour pour défendre son titre.»

Représentant la troisième génération de la famille à parcourir les pistes de stock-car, Gorden Clair sera également à surveiller.

«C’est dur de courir chez les Sportsman, parce que les moteurs ne sont pas très puissants, mais les voitures sont quasiment toutes pareilles, a fait valoir Yan Bussière. Ça me fait penser un peu à du kart. Tu ne peux pas te permettre la moindre petite erreur, parce que tu vas perdre une position. Les gars doivent être sur la coche partout; pas juste dans leur conduite, mais aussi dans la préparation de leur voiture.»

Lors de chaque épreuve, une vingtaine de pilotes peuvent aspirer à la victoire dans cette catégorie.

«Les Modifiés, c’est la classe maître qui donne un méchant bon show, mais les Sportsman ne sont pas à négliger, a lancé Yan Bussière. Les gens restent assis dans les estrades jusqu’à la fin!»

Comme la soirée de pratiques a été annulée, le programme d’ouverture représentera une première sortie cette année pour de nombreux pilotes. «Ça part tout de suite au fond! Les gars vont devoir être sur la coche. Ils vont devoir se dérouiller vite.»

Un calendrier chargé

Du côté de la série Midget STR, pas moins d’une douzaine de courses seront disputées à Drummondville cet été.

«Cette classe a fait une grande ascension ces dernières années, a indiqué Yan Bussière. Il y a maintenant 23 ou 24 pilotes en action lors de chaque course. C’est une belle classe économique et très compétitive. Comme les voitures sont toutes pareilles, du moteur jusqu’à la suspension, c’est vraiment la conduite qui fait la différence. C’est difficile de se démarquer. Un gars qui est bon dans cette classe va souvent être bon dans les classes plus élevées.»

Yan Bussière. (Photo : Autodrome Drummond)

Dans cette division, Yan Bussière sera d’ailleurs en compétition avec son fils Xavié. Le jeune homme de 19 ans disputera une deuxième saison au volant d’un bolide STR.

«L’année passée, à sa première année, il a failli me battre un soir, a raconté le fier paternel. C’est passé à un cheveu! Ça s’est quasiment fini au photo-finish. Cette année, il sera à surveiller, parce qu’il va avoir ma voiture; la voiture du champion. Il va avoir un peu plus de pression!»

D’autre part, les gros blocs de la série canadienne seront de passage à l’Autodrome Drummond le samedi 7 juin. Les meilleurs pilotes au pays seront en action.

«Tous les Canadiens qui ont des gros blocs seront là, a précisé Yan Bussière. Il va y avoir une vingtaine de gros blocs qui vont se disputer la couronne, en plus de quelques petits blocs en piste. Ça donne lieu à un très bon show!»

«C’est un prélude à la série Super Dirt car qui va venir à Drummond les 28 et 29 juillet, a ajouté le promoteur. Il va y avoir une quarantaine de gros blocs à ce moment-là. C’est rare en Amérique du Nord d’avoir une course juste avec des gros blocs. On est capable de dire qu’on a atteint cet objectif-là depuis deux ans.»

Avec 13 programmes à l’horaire d’ici le 20 septembre, Yan Bussière se croise les doigts pour que dame Nature collabore.

«C’est ma 20e année comme promoteur. J’en ai vu de pas mal toutes les couleurs! L’année passée, on a eu huit ou neuf annulations. Cette année, j’espérais partir du bon pied, mais on a déjà deux annulations. On va espérer que le vent tourne de bord», a exprimé le pilote-promoteur.

«L’Autodrome n’est pas neuf, a-t-il ajouté. Pour rendre l’endroit adéquat et sécuritaire, ça coûte cher. Ça prend des courses pour payer tout ça.»

Questionné au sujet de la vente de l’Autodrome, Yan Bussière a laissé entendre que le dossier est au point mort. L’affiche annonçant la vente du terrain, qui était en place depuis 2021, a désormais été retirée.

«C’est encore à vendre, mais personne ne s’est manifesté», a précisé Yan Bussière en terminant.

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