IMMIGRATION. Alors que de nouvelles données révèlent une hausse du taux de chômage et des postes vacants, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) exhortent le gouvernement fédéral d’imposer sans délai un moratoire sur les restrictions imposées à l’automne 2024 au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui nuisent gravement à la compétitivité des entreprises québécoises.
Depuis l’entrée en vigueur de ces restrictions, les effets concrets sur le terrain sont alarmants. Incapables de renouveler les permis de travail de nombreux travailleurs étrangers temporaires (TET) – parfois en emploi depuis plusieurs années – plusieurs entreprises n’ont d’autre choix que de réduire leurs activités.
Ce ralentissement freine la relance économique et compromet la compétitivité de plusieurs secteurs clés.
«Durant les 36 jours de campagne, les entreprises ont exprimé à maintes reprises aux candidats les difficultés qu’elles éprouvent depuis les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires. L’une des premières initiatives économiques de ce nouveau gouvernement doit être de décréter un moratoire sur les limitations du programme, afin de permettre aux entreprises de faire face aux nombreux défis actuels et de maintenir la vitalité économique des régions», affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
«Dans la région de Drummondville, comme ailleurs au Québec, les entreprises vivent une pression constante liée à la rareté de la main-d’œuvre. Les travailleurs étrangers temporaires sont devenus un pilier de notre économie locale. Il est urgent que le gouvernement fédéral revoie sa position et suspende les restrictions qui mettent en péril nos efforts de développement économique», ajoute Éric Lauzon-Duhaime, président de la CCID.
La FCCQ et la CCID soulignent que le taux de chômage a atteint 6 % – son plus haut niveau depuis octobre 2017 – tandis que le taux de postes vacants a augmenté de 5,1 % au 4e trimestre de 2024. Ces données confirment que les travailleurs récemment disponibles sur le marché du travail ne peuvent pas, à court terme, combler les postes laissés vacants par les TET, particulièrement en région.
La FCCQ et la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond rappellent que de nombreuses chambres de commerce, ainsi que plusieurs associations sectorielles, entreprises et partenaires
économiques régionaux, ont exprimé à plusieurs reprises leur appui à un moratoire immédiat.
«Devant l’urgence de la situation, un signal fort du gouvernement fédéral est attendu. C’est la stabilité de milliers d’entreprises et de la vitalité économique de l’ensemble des régions du Québec qui sont en jeu.» (CGM)
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